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MÉMOIRES du cardinal de Richelieu - résumé

Publié le 06/09/2015

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richelieu

MÉMOIRES du cardinal de Richelieu. Ces Mémoires d’Armand Jean du Plessis cardinal - duc de Richelieu (1585-1642), furent publiés en 1823. Les huit gros in-octavo du

 

manuscrit sont les documents réunis par Richelieu qui projetait d’écrire une Histoire du règne de Louis XIII. Les soucis de l’État firent qu’il

fut « réduit, - ainsi qiu’il l’a dit lui-même, - à cette extrémité de ne pouvoir faire à ce sujet [la rédaction de l'Histoire] ce que je désirais avec passion, pour la gloire de votre personne [Louis XIII]... J’ai cru qu’au moins je ne pouvais me dispenser de laisser à Votre Majesté quelques mémoires «, ce qu’il faut donc entendre au sens de documents et non de souvenirs. Ces Mémoires (1600-1638), rassemblés et classés selon l’ordre chronologique, sont pour quelques années seulement « en l’état auquel je prétendai les mettre un jour «. Le livre premier (1600-1610) retrace à grands traits la fin du règne de Henri IV. Richelieu insiste sur les mesures prises pour la Régence par le Roi, qui aurait conseillé à Marie de Médicis « d’être fort retenue et réservée au changement des ministres «. Henri IV, le Grand Henri, « comme roi, nous confie Richelieu, avait de très grandes qualités ; comme père, de grandes faiblesses et, comme sujet aux plus grands dérèglements des passions illicites de l’amour, un grand aveuglement «. A partir du livre II (1610), les Mémoires sont divisés régulièrement à raison d’un livre par année. Sous le titre, Histoire de la mère et du fils, un fragment des .Mémoires (1610-1624) fut publié anonymement en Hollande en 1730. Cette partie des Mémoires est -en effet dominée par les dissentiments qui naquirent bientôt entre Marie de Médicis, et Louis XIII, dissentiments attisés par les princes qui « demeurèrent en quelque obéissance, ce qui dura jusqu’à ce que les coffres fussent épuisés «. L’année 1610 s’achève sur la '•ruelle expulsion des Morisques d’Espagne. En 1616, « cette année bissextile, qui a été remarquable par les mutations extraordinaires de l’air, l’a été davantage par les effets prodigieux que nous verrons en le royaume... Les cœurs seront si acharnés à la rebellion..., osant se porter à des entreprises si pernicieuses, que l’on sera contraint, avec très grand regret, de les mettre, non sans péril, en état auquel ils ne les puissent exécuter «. Après l’assassinat du maréchal d’Ancre (Conçini), Richelieu entre au Conseil du Roi : « Tandis que je fus en ce lieu, je parlai toujours à diverses personnes qui s’y rencontrèrent n’être pas des plus empêchées, et ne m’approchais point de ces messieurs qui fai-soient l’âme du Conseil. Après avoir été assez en ce lieu pour dire que j’y étais entré, je me retirai doucement > (1617). Richelieu est fidèle à la Reilie; mais Luynes gouverne le Roi contre Marie de Médicis et la Reine est éloignée de Paris : « Elle sortit du Louvre, simplement vêtue, accompagnée de tous ses domestiques, qui por-

 

toient la tristesse peinte sur leur visage; et il n’y avait guère personne qui eût si peu de

 

sentiment des choses humaines, que la face de

 

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cette pompe quasi-funèbre n’émeût à compassion «. (1617). Richelieu préfère alors se retirer dans son évêché de Luçon. Après une première réconciliation du Roi et de la Reine, négociée par Richelieu, les ministres s’opposent à l’entrée de la Reine au Conseil, « pas tant par aversion qu’ils eussent contre elle, que par crainte que, y étant une fois établie, elle ne m’y voulût introduire. Ils connaissaient en moi quelque forre

de jugement ; ils redoutaient mon esprit, craignant que, si le Roi venoit à prendre quelque connaissance particulière de moi, il me vint à commettre le principal soin de ses affaires « (1622). Richelieu est fait* cardinal. En 1624, Richelieu devient premier ministre ; à partir de cette date, les Mémoires s’alourdissent de la consignation régulière de tous les actes du gouvernement ; la composition devient moins rigoureuse ; il semble que le cardinal n’ait pas attaché ses soins aux Mémoires plus avant. Les faits ne sont même plus ordonnés à l’intérieur de chaque livre, ou année ; la rédaction suit étroitement la documentation : ce ne sont plus des Mémoires, mais une simple compilation. Pour l’historien, ces années ne sont pas moins précieuses ; il y trouve consignés tous les actes du ministère et de son grand ministre plus particulièrement ; pour l’historien l’intérêt ne faiblit pas, mais pour l’historien seul. Il semble que l’auteur de cette compilation soit Achille de Harlay de Sancy, évêque de Saint-Malo, choisi par la nièce de Richelieu, Madame d’Aiguillon, pour mener à bien le travail délaissé par son oncle. « L’intention de ceux qui ont fait rédiger par un tiers les Mémoires dits de Richelieu n’était pas d’induire le lecteur en erreur « (Battif-fol : La question des Mémoires de Richelieu, 1921).

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