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MÉMOIRE DES PENSÉES ET DES SENTIMENTS DE JEAN MESLIER Jean Meslier. Pamphlet (résumé)

Publié le 11/11/2018

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MÉMOIRE DES PENSÉES ET DES SENTIMENTS DE JEAN MESLIER Jean Meslier. Pamphlet, 1762-1864.

 

Révolté par son expérience de la misère paysanne, le curé Meslier retrouve le ton des Prophètes pour lancer l’anathème contre l’absolutisme royal et une injustice que l’Église accentue à son avantage. Rêvant d’une communauté fraternelle, il constate que la révolution sociale passe par un préalable: la fin de l’aliénation religieuse. Son Mémoire développe huit preuves justifiant un matérialisme athée et démontrant, sur un mode tantôt ironique, tantôt brutalement polémique, la fausseté de toutes les religions et la nécessité de les détruire. Après l’exposé d’une conception matérialiste de l’univers et de la pensée, Meslier conclut son Mémoire par un appel à une révolution populaire et au tyrannicide.

« LE TESTAMENT DE JEAN MESLIER Jean Meslier, né en 1664 à Mazerny, dans les Ardennes, était le fils d'un paysan assez aisé.

Ses parents en firent un prêtre bien qu'il n'ait jamais eu la foi.

Il fut toute sa vie curé d'Etrépigny en Champagne.

Vers 1716 il entra en conflit avec le seigneur du lieu et parla en chaire des injustices commises par la noblesse, ce qui lui valut une violente réprimande et une sanction de la part de l'archevêque.

Il mourut en 1729.

Il laissait trois copies de son testament : le Mémoire des pensées et des sentiments de Jean Meslier forme trois volumes in-8° dans l'édition Charles (1864).

Jean Meslier n'est pas un écrivain: vieilli.

et pres­ que aveugle.

coupé de tout.

sauf du peuple.

il a décidé de dire.

laborieusement.

ce que de plus éclairés que lui ne voulaient pas dire.

D'où.

peut-être l'extraordi­ naire énergie de son œuvre.

Une seule intention : libé­ rer ceux qu'il voit écrasés de misère et d'ignorance.

Le peuple est la seule société du curé Meslier.

Il est aussi toute sa pensée : une pensée qui n'aura donc pas à faire de concessions.

Les idées de Meslier semblent avoir mûri lente­ ment.

Ses lectures n'ont peut-être pas été très éten­ dues.

mais il a su en tirer grand profit : il connaît les Anciens.

Lucrèce.

Ovide.

Sénèque ...

Il a beaucoup pra­ tiqué la Bible.

mais à des fins tout autres que celles de sa profession : pour fustiger les rois et les prêtres.

i 1 retrouva le ton et 1 'esprit des prophètes.

Il empruntera aussi largement à Montaigne.

Parmi les contemporains qu'il a lus et utilisés à sa manière.

il faut surtout citer. »

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