Méditations poétiques Nouvelles Méditations poétiques de Alphonse de Lamartine (analyse détaillée)

« STYLE • Le style noble du XVIIIe siècle -la métaphore traditionnelle : Borné dans sa nature, infini dans ses vœux, 1 L'homme est un Dieu tombé qui se souvient des cieux.

(II, l'Homme) -l'allusion mythologique: !\dore ici l'écho qu'adorait Pythagore (I, le Vallon) -la périphrase : Et le char vaporeux de la reine des ombres 1 !VIonte 1 et blanchit déjà les bords de l'horizon (I, l'Isolement) -l'exclamation oratoire : Ô temps, suspends ton vol ! et vous, heures propices, 1 Suspendez votre cours ! (I, le Lac) • Un style musical le rythme : On n'entendait au loin, sur!' onde et sous les cieux 1 Que le bruit des rameurs qui fi·appaient en cadence (I, le Lac) -l'allitération : Mon âme s'assoupit au murmure des eaux (I, le Vallon) -l'assonance : Ainsi 1 toujours poussés vers de nouveaux rivages (I, le Lac) SOURCES ET INSPIRATION Des éléments autobiographiques.

Lamartine transpose son amour brisé pour Elvire, en réalité Julie Charles, rencontrée à Aix-les-Bains, sur les bords du lac du Bourget où elle soignait une maladie de poitrine qui devait l'emporter en 1817.

Il évoque également sa liaison avec Mary-Ann Birch, une jeune anglaise qu'il faillit épouser.

ACCUEIL ET POSTÉRITÉ Publié sans nom d'auteur, les Niéditatior1s sont un triomphe: 7 éditions en 9 mois.

Les Nouvelles Niéditations, œuvre de commande rédigée à la hâte et moins novatrice, sont reçues avec froideur.

Traduction de la sensibilité romantique et première expression du lyrisme au xrxe siècle, l'œuvre métamorphose un genre religieux et philosophique (la méditation) en un genre poétique.

Peu conforme à la sensibilité d'au­ jourd'hui, et d'une tonalité trop rhétorique, el! est tombée dans l'oubli.

POINT DE VUE SUR L'ŒUVRE «le flou, l'imprécis, la toute-puissance des rythmes, ne serait-ce pas plu­ tôt du symbolisme ? lamartine, lui, refusait toute étiquette ; mais qu'on hésite aujourd'hui encore avant d'en choisir une indique assez le caractère unique des Niéditations :livre d'un âge de la vie, d'une époque de la sensi­ bilité française, mais aussi, et malgré « la forme vieille » (Rimbaud), livre de toutes les jeunesses inquiètes, de toutes les âmes en quête.

» J.

Roger, Histoire de la littérature française, t.

2, Colin, 1970 .

......_.Voir aussi : les Amours. »