Méditations métaphysiques [René Descartes] - fiche de lecture.
Publié le 08/05/2013
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146
René DESCARTES
Puh!iées en 1641, les Méditations métaphysiques (édition bilingue par J.-M.
Beys
sade.
Garnier-Flammarion, 1979) se situent dans,!' œuvre
de Descartes, entre le Discours
de la méthode
et les Principes de la philosophie.
L'édition de 1647, traduite en français
par
le duc de Luynes, a pour sous-titre : «Méditations touchant la première philosophie
dans lesquelles démontrant l'existence de Dieu et la distinction de
l'âme et du corps».
Ce
programme résume !'intention de l'auteur dans ce texte qui se distingue du
Discours de
la méthode
par son caractère plus nettement métaphysique, alors que les préoccupations
scientifïques ont ici disparu.L'itinéraire rapidement décrit dans la quatrième partie du
Discours est ici développé en latin, car l'auteur s'adresse non plus au public cultivé, mais
aux philosophes et théologiens.
Descartes
s'y exprime à la première personne, mais le
cheminement qu'il propose peut être suivi
par tous les hommes.
l
A.
Les étapes du doute
• Douter afin d'établir« quelque chose de ferme et de constant dans les sciences».
Constatant qu'il avait reçu depuis longtemps« quantité de fausses opinions pour véri
tables», Descartes décide d'examiner toutes ses anciennes pensées, afin de savoir les
quelles
il peut ou non retenir.
Mais comment procéder ? Lesquelles choisir ? Il ne faut
pas croire à celles qui ne sont pas totalement certaines, pas plus
qu'à celles qui parais
sent fausses mais ne
le sont peut-être pas.
D'ailleurs, il est inutile de les examiner cha
cune en particulier, car ce serait là un travail infini.
La ruine des fondements pouvant
entraîner la ruine du reste
del 'édifice, Descartes décide de s'attaquer d'abord aux prin
cipes sur lesquels ses anciennes opinions étaient appuyées.
• Doute radical, hyperbolique, métaphysique.
Passant en revue tout ce dont il peut
douter, Descartes s'efforce encore de défendre ce
qu'il peut.
Ainsi,
il lui paraît d'abord
incroyable qu'on puisse douter de la valeur des sens et de la perception.
Mais peu à peu,
le doute va progresser de place en place jusqu'à devenir hyperbolique.
Ainsi, on peut
finalement douter de tout,
de la valeur des sens et même de la vérité des mathématiques.
Certes,
il y a des choses dont l'existence sensorielle ne semble pas douteuse, même si
nous ne les connaissons pas par cela.
Par exemple, Descartes constate qu'il est assis au
coin du feu, avec sa robe de chambre, son papier entre les mains.
Ne faudrait-il pas être
un insensé dont
le cerveau est prisonnier des noires vapeurs de la bile ? Une fois encore,
la résistance de Descartes
s'exprime:« Mais quoi? Ce sont des fous.»
• Les réticences du doute.
Descartes résiste au vertige du doute, en prenant la défense
de ses anciennes idées comme celle de nos expériences les plus communes.
Ainsi,
l'argument du rêve ne permet pas de douter de tout, puisqu'il suppose l'existence de
réalités dont il présente les images.
Les choses représentées dans le sommeil sont
comme des tableaux et des peintures.
Or, ces représentations sont
bien formées à partir
de quelque chose de réel et de véritable.
Ainsi, par exemple, les peintres n'inventent
pas des formes et des natures absolument nouvelles, mais mélangent et recomposent.
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