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MAXIMES de Vauvenargues (résumé)

Publié le 13/11/2018

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MAXIMES

Vauvenargues (Luc de Clapiers, marquis de). 1746.

 

Moraliste plus que philosophe et préférant le lyrisme émotionnel aux jeux du langage, Vauvenargues s’insurge dans ses Maximes contre la tyrannie de la raison, célèbre la force du sentiment («les grandes pensées viennent du cœur») et réhabilite les passions. Parmi les «passions nobles» il relève l'amour-propre, l’ambition et la gloire: l’action est pour lui, au-delà des mots, une façon de prouver la dignité de l’homme. Quant à la morale, elle consiste à orienter les passions et l’énergie de telle sorte que l’homme agisse utilement pour la société.

 

Consumé de la même ambition héroïque que les personnages de Corneille, Vauvenargues (1715-1747) doit quitter l’armée après y avoir contracté de douloureuses infirmités qui l’empêcheront d’entrer dans la diplomatie. La littérature, vers laquelle son ami Voltaire le pousse, lui apparaît dès lors comme une possibilité de revanche sur le destin et une promesse d’immortalité. Il est l’homme d’un seul livre, publié en 1746 sans nom d’auteur et regroupant une Introduction à la connaissance de l 'esprit humain et les Maximes.

 

Son discours moraliste conteste la sévérité de Pascal, de La Rochefoucauld et de La Bruyère qui stigmatisent les faiblesses, les misères ou les vices; Vauvenargues veut restaurer dans l’aphorisme un climat humaniste. Sa croyance en la bonté de la nature et son goût du sentiment annoncent l’exaltation de la sensibilité dans la seconde moitié du xviii* siècle. Et bien avant Stendhal ce précurseur admire les personnages qui ont le goût du risque dans l’action.

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« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Réflexions et maximes de Vauvenargues Après une enfance provençale et austère, Vauvenargues entame une carrière militaire plutôt malheureuse.

Il tenteraensuite sans succès d'obtenir des missions diplomatiques, avant de mener une vie retirée à Paris, où il élaborera sonœuvre littéraire.

L'intégralité de ses écrits ne sera publiée que plus d'un siècle après sa mort, en 1857. Jeune homme à qui la fortune n'a pas vraiment souri, Vauvenargues trouve dans l'activité de la pensée et del'écriture une source de sagesse. Un jeune moralisteEcrivain qui n'a pas trouvé de reconnaissance en son siècle - il n'a d'ailleurs publié de son vivant qu'un seul livre,L'Introduction à la connaissance de l'esprit humain (1746) - Vauvenargues, héritier des grands moralistes français duXVIIe siècle, est également, par ses considérations sur le bonheur, la société ou le gouvernement, un auteurreprésentatif du XVIIIe siècle.

Non pas que ces sujets soient particulièrement neufs, mais Vauvenargues aconscience des bouleversements qui se préparent.

Sa générosité et l'enthousiasme de sa jeunesse - certeséprouvés par l'échec d'une carrière militaire et les misères d'une santé fragile - le poussent à prendre parti, sur uncertain ton de révolte, pour l'action et pour la vérité des sentiments.

Il n'a que trente-deux ans lorsqu'il meurt, en1747.

On peut regretter qu'il n'ait pas eu le temps de porter sa pensée à maturité et de lui donner lesdéveloppements que l'originalité et la rigueur de son écriture promettaient. Un optimisme bien tempérée quoi traitent donc ces Réflexions et maximes ? Des vices et des vertus, bien sûr, des passions humaines, desdéfauts et des qualités des hommes ; avec la concision et l'économie de la formule, elles expriment une pensée quitend profondément et sincèrement à l'humanité.

Que faut-il donc entendre par humanité ? Être humain, et l'êtreavec dignité, et même avec héroïsme, voilà le destin des hommes, voilà ce qu'il convient de rechercher ici-bas, dansle continuel frottement avec le monde et la société.

Vauvenargues égrène ainsi un optimisme qui accepte les plaisirsdans l'équilibre de la raison et des sentiments, qui encourage l'activité, se met à l'écoute du cœur et veut l'inciter àde grandes entreprises.

La pensée se forge une écriture qui se veut dense, ramassée et limpide, tout entransparence.

De cette écriture, le moraliste fait une exigence, qu'il appelle l'éloquence vraie.

Estimé de Voltaire,Vauvenargues touche alors au grand art littéraire, qu'il définit en disant que « la netteté est le vernis des maîtres ».. »

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