MAX WEBER : LE SAVANT ET LE POLITIQUE (Résumé & Analyse)
Publié le 22/02/2012
Extrait du document
«
sauvage qui croit en l'existence de puissances qu'il peut maîtriser par des moyens magiques.
Ce processus de désenchantement a-t-il un sens qui dépasse la pure pratique et la pure technique ? Tolstoï nous
dit que pour l'homme civilisé la mort n'a pas de sens.
En effet plongée dans le progrès (donc dans l'infini) la
vie individuelle du civilisé ne semble plus avoir de fin.
Avant les hommes pouvaient se dire satisfaits de leur
vie parce qu'ils étaient installés dans un cycle organique, à leur mort, elle leur avait apporté tout le sens qu'elle
2
pouvait leur offrir.
L'homme civilisé placé dans une civilisation qui s'enrichit continuellement de pensées, de
savoirs et de problèmes, peut se sentir « las » de la vie et non pas comblé par elle.
Il ne peut saisir que du
provisoire et jamais du définitif.
C'est pourquoi la mort à ses yeux est un évènement qui n'a pas de sens, tout
comme la vie n'en a plus non plus.
Du fait de sa « progressivité » dénuée de signification, la vie elle-même
devient un évènement sans signification.
La jeunesse perçoit alors les constructions intellectuelles de la science
comme un royaume d'abstractions artificielles s'efforçant de recueillir la sève de la vie réelle, mais sans jamais
réussir.
Il existe deux grands instruments du travail scientifique :
1.
le concept, découverte importante formulée par Platon.
On crut qu'il suffisait de découvrir le concept
de Beau ou du courage pour en comprendre l'être véritable.
2.
l'expérience rationnelle élevée par la Renaissance en un principe de la recherche comme telle, elle
devint le moyen d'une expérience contrôlée et rendait possible la science empirique.
Pour la
Renaissance elle représentait le chemin vers le vrai, conduisant vers la vraie nature .
Or c'est l'inverse
qui semble vrai aujourd'hui.
La présupposition fondamentale de toute vie en communion avec Dieu pousse l'homme à s'émanciper de
l'intellectualisme de la science : cette aspiration devient l'un des principes utilisés par la jeunesse portée vers
l'émotion religieuse ou en quête de l'« expérience vécue » en général.
Bien qu un optimisme naïf ait pu célébrer la science – c'est-à-dire la technique de la maîtrise de la vie fondée
sur la science – comme le chemin qui conduirait au bonheur, on peut reprendre, pour lui répondre, la critique
dévastatrice de Nietzsche sur ces « derniers hommes » qui « ont encore découvert le bonheur ».
D) La science comme vocation :
Pour Tolstoï la science n'a pas de sens, elle ne nous donne pas de réponse pour savoir comment vivre.
En quel
sens alors ne nous donne-t-elle « aucune » réponse ?
Tout travail scientifique suppose toujours des présuppositions :
1.
la validité des règles de la logique et de la méthodologie qui forment les fondements généraux de
notre orientation dans le monde.
2.
une valeur en soi au travail scientifique , c'est-à-dire qu'il vaut la peine d'être connu.
Or les sciences
échappent à toute démonstration par des moyens scientifiques.
Nous sommes contraint d'accepter ou de
refuser cette présupposition suivant nos prises de position personnelles à l'égard de la vie.
Personne ne
peut démontrer la présupposition d'une valeur en soi de la science.
Si elle en a une c'est seulement en.
»
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