Matin Brun de Franck Pavloff

« Tout au long du livre, il y a une certaine tension qui ressort, car le les gens n’osent pas résister, pour ne pas avoir d’ennuis ils préfèrent rester conforme à ces lois et les respecter.

Ils essaient constamment de se persuader que c’est le bon choix qu’ils prennent, ils essaient de se soulager .

Nous avons essayé de représenter ces moments de gênes en cours de français sous la forme d’une pièce de théâtre , et on s’est aperçu que c’était extrêmement difficile de les représenter , car ce sont des passages de silence, où les personnages pensent, on a donc essayé de les représenter sous une autre forme, dans les didascalies par exemple, dans leur façon de se comporter.

De plus, le nombre de descriptions est assez important, elles jouent un rôle sur les pensées secondaires qu’ont les personnages, afin de ne pas voir la vérité en face . Nous avons aussi essayé de représenter en danse cette nouvelle. On essayait plus précisément de représenter cette succession de lois , qui donnait un effet domino .

Pour cela, on faisait une sorte de bascule , et à chaque fois le mouvement était amplifié , pour montrer que les lois prennent petit à petit de l’ ampleur . Cette nouvelle coûte seulement 1.5 euros , est très courte et se lit simplement.

Cela permet d’être accessible à tous , car elle veut faire réagir les gens et faire passer un message, c’est en fait une sorte de banderole antifasciste . Cette œ uvre a été reprise en court métrage qui s’intitule « Un beau matin ».

C’est un dessin animé qui s’inspire énormément du livre excepté pour quelques détails ; à la place que ce soit les animaux non bruns qui soient éliminés, ce sont ceux de couleur.

J’ai trouvé que c’était beaucoup plus angoissant et effrayant que le livre, à cause de la façon dont c’était dessiné, les traits étaient presque négligés, les couleurs très froides et sombres , l’ambiance était très tendue. Elle a été aussi adaptée en pièce de théâtre qui, par la musique, les expressions des personnages, le ton, donnait un côté plus angoissant , plus sinistre à la pièce.

Les différentes parties étaient séparées par une dame qui chantait et jouait de la guitare des chansons qui ont un rapport avec la révolte , la résistance comme par exemple Les Canuts d’Yves Montand, ou bien avec le fascisme , comme Le petit train de Rita Mitsouko (qui parle de la déportation des juifs), ou encore Le déserteur de Boris Vian que l’on a aussi étudié en cours ; c’est une lettre ouverte adressée au président par un déserteur qui ne veut pas faire la guerre, il résiste donc à l’autorité, à l’Etat , ce qui a un rapport direct avec Matin Brun , car il s’agit pour tous les deux de l’obligation de suivre les lois. En conclusion, cette œ uvre m’a particulièrement plu et marqué car elle fait réfléchir à des sujets toujours abordables de nos jours en politique par exemple, c’est donc une œ uvre inter-temporelle , on ne peut pas la dater .

Je trouve ce sujet très intéressant car il permet de nous ouvrir l’esprit et on comprend mieux, par le fait que ce soit sur des animaux, l’absurdité du fascisme et du racisme . Je comparerais cette œ uvre avec Rhinocéros d’Eugène Ionesco , qui parle d’une maladie qui ravage une ville ; la rhinocérite ; c’est en fait. »