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MARIAGE DE FIGARO (Le) de Beaumarchais (résumé)

Publié le 12/11/2018

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mariage
MARIAGE DE FIGARO (Le)
Beaumarchais (Pierre-Augustin Caron de). Comédie, 1784.
 
Plusieurs années ont passé depuis l’heureux dénouement du Barbier de
Séville*. Figaro, à qui l’amour fait perdre parfois le bon sens et le sourire, est devenu le rival d’Almaviva: le comte, marié et blasé, veut séduire sa fiancée Suzanne le jour même des noces. D’autres intrigues se mêlent à ce fil conducteur, brouillent les pistes et créent des perspectives fuyantes, rompant par jeu l’illusion théâtrale: le comte courtise aussi une ingénue perverse, la fille du son jardinier; Rosine, comtesse Almaviva, mûrie par les déceptions, cherche à reconquérir son volage mari tandis que son jeune page Chérubin soupire auprès d’elle; Marceline, la gouvernante de Bartholo, prétend épouser Figaro (on apprend à la fin de la pièce qu’elle est sa mère). Coups de théâtre et péripéties s’accumulent, entraînés par une succession de déguisements, quiproquos, reconnaissances, contretemps, fuites, billets doux, gifles et baisers. Les réactions en chaîne s’allient à un esprit éblouissant pour créer le comique, qui est parfois grinçant: Le Mariage de Figaro est une tribune d’où l’auteur utilise l’insolence de Figaro pour fustiger les abus d’ordre social et politique. Beaumarchais condamne au nom de la morale Almaviva, présenté comme un maître inconséquent, infidèle et injuste, tandis que Figaro tient un discours subversif qui est déjà celui des Droits de l’homme.
 
♦ Très tôt, Beaumarchais (1732-1799) a pensé à donner une suite au Barbier de Séville : il achève Le Mariage en 1776. Reçue avec enthousiasme par les Comédiens-Français, la comédie est interdite par Louis XVI. Beaumarchais la remanie, situe l’action en Espagne (et non plus en France), se livre à une campagne de lectures dans les salons, donne en 1783 une représentation privée pour le comte d’Artois. Finalement, Louis XVI cède et autorise la représentation du Mariage. Après avoir triomphé dans cette comédie d’intrigues aux arrière-pensées polémiques, Beaumarchais fait jouer en 1792 un drame, 

mariage

« sur le plan littéraire: sa verve et son gotît de l'intrigue font de lui le premier repré­ sentant de la comédie réaliste et du vau­ deville tels que les concevra le XIX" siècle.

• Le nombre de parodies ou de suites inspirées par Le Mariage témoigne du succès d'une pièce dont la première pro­ voque des scènes de folie collective et qui fait grand bruit dans l'Europe des Lumières.

Elle inspire à Mozart un opéra bouffe prérévolutionnaire, Les Noces de Figaro (17861.

qui reproduit.

grâce à l'al­ ternance entre les récitatifs et les airs, le rythme de la comédie.

ÉomoNs, Beaume.rchais, Le Mariage de Figaro, da.ns Théâtre.

éd.

Jean -Pi erre de Beaumarchais.

Garni er.

1986.

Larousse.

1971.

tTODES • René Pomeau.

Beaumarchais, Hatier.

1956.

Jacques Schérer.

La Dram4turgie de Beaumarchais, Nizet, 1988.. »

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