Madame de LA FAYETTE : La Princesse de Clèves
Publié le 23/09/2012
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Roman extrêmement controversé, adoré ou détesté, La Princesse de Clèves a suscité, dès sa parution, un déchaînement du public. Dès le mois d'avril 1678, Donneau de Visé, le directeur du Mercure galant, faisait réaliser un sondage dans les provinces pour savoir ce que pensaient les lecteurs de l'aveu de la princesse. « Pareil aveu ne sortit jamais de lèvres féminines dans mon rustique pays, écrit un correspondant. Quelle de nos bergères s'aviserait d'imiter cette princesse dénuée d'esprit ?...

«
Marguerirr de Nam rre.
F.
C louet
"La vue de M.
de
Nemours acheva de
lui donn er une
rou geur qui ne dimi nuaiT pas sa beauté.
Il s'assit v is-à-vis d.
elle, avec celle craint e et ce lle timi diTé que donnent les
véritab les passions."
Le livre
L'aveu des sentiment s se confond avec l'adult ère
U
n e jeune héritière sévèrement élevée par sa mère épouse
sans l'aimer, mais avec la ferme intention de lui res
ter fidèle,
Je prince de Clèves qui, dès le premier abord, avait
conçu une extraordinaire passion pour elle.
Peu de temps après
ce mariage de raison , elle rencontre au cours d'
un bal M.
de
Nemours, gentilhomme séduisant.
Il s'éprend d'elle et le lui
déclare, laissant la jeune femme dan s un émoi nouveau.
Lorsqu e sa mère meurt , elle demeure soucieuse de rester fidèle
mais tremble d'amour.
Elle se livre
à la protection de son mari.
Elle lui explique son
amour naissant et le suppli e d 'acce pter
qu
'elle se retire à Coulommiers.
Le prince est bouleversé.
Sa
sa nté flanche dans
un état précair e.
Il mourra en apprenant que
M.
de Nemours a rejoint sa femme alors qu'elle faisait sa
pro
menade quotidienne.
Libre enfin de suivre son inclination sans
manquer
ni à son honneur, ni à son devoir, Mme de Clèves,
que
M.
de Nemours presse de l'épouser, lui avoue son amour et
sa résolution de mourir veuve, car elle refuse Je bonheur en gen
dré par la mort d'un époux.
Elle renonce à ses biens et s'ense
velit dans un couvent où elle mourra
à son tour, atteinte d'une
maladie de langueur , victime de sa fidélité.
L'héroïsme au fém inin
M
me de Lafayette décrit précisément la cour de Henri IT, à
la fin
de son règne.
Le roman est une chro niqu e de
la société prin cière à travers 1 'étu de minutieuse , nuancée
et combien décente, de passions que dénoncent seulement
un silence ou la pâleur d' un visage.
Le personnage de la prin
cesse est touchant d'humanité, de prudence et de féminité.
L'aveu à son mari a partagé les lecteur s.
Force ou faiblesse ?
La prince sse a tranché en avouant.
Elle a préféré le sacrifice à
un amour puissant qui n'était même p as une faute.
Sa force
consiste non
à tenir tête aux institutions , au mariage , mai s à
s'opposer à toutes formes de désirs.
Il est évident que pareille
démarche connote
un désespoir frappant et une connaissance
des passions
qu'elle a acq uises dès son éd ucation huma niste.
Sa solitude est
un splend ide moyen romanesque pour re nouer
avec
la tr ad ition de l'Éternel Féminin..
»
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