lvy COMPTON-BURNETT : Des hommes et des femmes

« lllus1r a1io n J.

Simon Le livre Du suicide au meurtre L ady Ha slam (Harriet) est mariée à Godfrey avec lequel elle a plusieurs enfan ts : Griselda, Jermyn, Gregory et Matthew , l 'aîné.

Instable , frag ile et insom niaqu e H ar riet entre­ tient un c lim at familial de tension permanente.

Un soir, elle décide d'arrêter de vivre en prena nt une dose de somnifères ; mais presque aussitôt, refusant de mourir, elle avoue tout à sa fami lle.

P ar miracle, le cachet était en réalité sans danger.

Bien que sa ine et sauv e, Harriet a subi un choc psycholo gique et part se reposer en clinique.

A son re tour , elle constate que non seu lement ceux qu'elle ch éri t ont surv écu sa ns e lle mai s qu 'il s se sont épanoui s et on t réussi , libérés de son empri se, à dévo i­ l e r l eur vraie personn alit é.

Matthew, comprenant que sa mère se rait to ujour s un obstacle dans sa vie sentimentale , lui admi­ nistre un médicament qui la plonge dans un somm e il dont elle ne se révei llera pas.

Tout le monde croit au suicide.

Matthew avo ue so n crime à sa fiancée, qui 1 'abandonne , et à sa famille, qui refuse de l'écouter.

Les en fant s ne cherchent pa s à élucider l e mystère , ils songent à le ur carriè re, et la vie suit son cours .

Des personnalités souvent diffïciles à cerner C e livre, publié en 1931 so us le titr e de Men and Wives, présente la particularité d'être presq ue uniquem ent com­ posé de dialogues, le récit ser t uniqu em ent à préciser et à situer l'action dans le con tex te gé néral ou à décrire caracté ris ­ tiqu es physiques et psychologiques des perso nnage s.

Un peu comme dans une pièce de théâtre, les prot agonistes se livrent a u l ecte ur gr âce au dialo g ue.

Leur p syc ho l ogie es t parfoi s co mpl exe, H arri et, dépressive, égo ïs te, paranoïaque et po sses ­ s ive, semb le ne vivre que pour e lle.

Son comportem ent étran ge et son carac tère sont perçus par le regard des autre s, donc sans objec tivité.

Godfrey , lui , jou e le père de famille idéal.

S'ima­ ginant so uffr ir de l' abse nce de sa fem me, il se co mpo se une personnalité d'homme martyr.

Le drame sous- jace nt est tem­ p éré par un humour con sta nt , favo risa nt le rec ul qu e prend rapidement le lecte ur par rapp ort au te xte.. »