LUCRÈCE ou l'Adultère puni d'Alexandre Hardy (analyse détaillée)

LUCRÈCE ou l'Adultère puni. Tragédie en cinq actes et en vers d'Alexandre Hardy (1572 7-1632 ?), publiée dans le tome V du Théâtre d'Alexandre Hardy à Paris chez François Targa en 1628. La source en est El Peregrino en su patria, roman de Lope de Vega traduit en 1614 par d'Audiguier sous le titre les Diverses Fortunes de Panfile et de Nice.

Avec la complaisance active de sa nourrice. Lucrèce, épouse de Télémaque et adepte hédoniste de la liberté en amour, entretient une liaison avec Myrhène. que son ami Éverard tente en vain de ramener dans la voie de la sagesse (Acte I). Averti par la chute d’une échelle - qui permet à Myrhène de rejoindre Lucrèce -, Télémaque, à qui la nourrice fait croire qu’il s’agit de rôdeurs, manque de surprendre les deux amants (Acte II). Myrhène maintient cependant une autre liaison avec Eryphile, une jeune « courtisane » avec laquelle il n’ose rompre, de peur de provoquer sa colère et sa vengeance (Acte III). De son côté, Télémaque a noué une aventure avec Éryphile qui, jalouse de Lucrèce, finit par lui révéler son infortune conjugale (Acte IV). Malgré sa fureur, Télémaque ne dit rien i sa femme, qu’il suit discrètement et qu’il surprend bientôt en compagnie de Myrhène. Scandalisé et s’estimant déshonoré, il tue d’abord Lucrèce puis Myrhène -avant d’être à son tour tué par Éverard, l’ami fidèle, bien que désapprobateur, de Myrhène Alexandre, page de Télémaque, court prévenir la « justice » pour que l’assassin de son maître soit arrêté (Acte V).