LUCRÈCE (98-56 av. J.-C.) : De natura rerum. De la nature des choses (ou De la nature) - Résumé et analyse
Publié le 30/08/2014
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«
!! LA PENSÉE DE LUCRÈCE
Lucrèce pense que la connaissance de la nature des choses nous conduit à la
sérénité, à l'ataraxie: une explication rationnelle et une science de l'atome sont libératrices.
Linspiration de Lucrèce provient, pour l'essentiel, d'Épicure, dont il
reprend souvent les formules.
Cependant, Lucrèce introduit des notions nouvelles
qui ne semblent pas provenir des textes d'Épicure, comme la déclinaison.
1) La physique
La physique, science de la nature, est, certes, pour Lucrèce, un moyen dont le
bonheur est la fin, mais la science proprement dite joue, chez le poète latin, un
rôle considérable.
Lucrèce décrit l'infini des mondes, mais aussi l'homme, cet acci
dent de la matière.
La réfutation des causes finales est particulièrement impor
tante car le monde qui se présente à nous est dépourvu de toute causalité divine.
Dans une perspective matérialiste, Lucrèce réfute la doctrine finaliste, selon
laquelle la fin est la raison d'être de la chose.
La finalité étant exclue, hasard et
besoins président, selon Lucrèce, aux lois du vivant.
Libérée de la Providence, la
nature échappe à la fi na lité et se trouve régie par le hasard et la nécessité.
Dans cet univers formé de corps et de vide, où tout s'explique par des causes
matérielles, l'homme, grâce à la déclinaison des atomes, se voit accorder une
liberté qui, d'ailleurs, ne le concerne pas uniquement.
D'où proviennent, en effet,
la liberté et la volonté? D'une déviation très légère des atomes, leur permettant
de quitter insensiblement la verticale.
Cette déclinaison est physiquement néces
saire et elle fournit le fondement matériel de la liberté et de l'autonomie.
2) Une éthique de la sérénité
Comme chez Épicure, la physique et la philosophie dissolvent angoisse et superstition pour engendrer la sérénité, l'absence de trouble, l'ataraxie.
Pourquoi craindre la mort, puisque l'âme, ce composé d'atomes matériels fort subtils, se dis
perse, comme le corps, lorsque ce dernier se dissout? Quant aux craintes engen drées par les religions ou superstitions, il faut également s'en délivrer.
Les mythologies diverses possèdent une signification purement humaine et ne reflè
tent aucun au-delà: l'homme crée lui-même un enfer à l'image de ses angoisses.
Que peut donc la philosophie? Nous éloigner des souffrances spirituelles, nous
faire« occuper les citadelles élevées par la science ».
0 ANALYSE DES ŒUVRES ESSENTIELLES
Denatura rerum.
De la nature
des choses (ou De la nature)
• DESSEIN ET DÉMARCHE
Il s'agit de la seule œuvre de Lucrèce qui soit connue: c'est un poème philo
sophique composé de plus de sept mille vers.
Par ailleurs, ce titre est conforme à.
»
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