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Lorrenzaccio (ALFRED DE MUSSET - 1834) - fiche de lecture

Publié le 27/03/2015

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Musset n'a pas choisi de traiter le déroulement chronologique de l'action avec le même souci d'éclatement. Bien qu'il ne respecte pas l'unité de temps, le drame reste relativement concentré puisqu'il est circonscrit à 9 jours (du 29 décembre 1535 au 7 janvier 1536). La cohérence et la force dramatique s'en trouvent donc accentuées.

 

Par la succession des tableaux, ce que cherche Musset, c'est à la fois l'impres­sion de simultanéité, de continuité et d'entassement, renforcée par l'imprécision des indications temporelles. Le lecteur ou le spectateur a l'impression d'être pris dans une succession inexorable d'événements dont le rapport apparaît par la jux­taposition des scènes et par leur issue. Le dénouement de Lorenzaccio éclaire la temporalité d'une signification historique qui dépasse le seul temps vécu des personnages.

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« f C H E S Œ U V R E S 1 -UNE DRAMATURGIE COMPLEXE La conduite de l'action Pour le lecteur et plus encore pour le spectateur, Lorenzaccio a l'allure d'un drame touffu et complexe.

Les metteurs en scène ont souvent fait le choix d'en pro­ poser une adaptation plutôt qu'une représentation intégrale.

En effet, l'action ne semble pas obéir à une évidente cohérence.

La structure de la pièce, qui mène de front plusieurs intrigues, est traversée par des péripéties et des coups de théâtre nombreux (l'outrage fait à Louise, le bannissement, le vol de la cotte de mailles, la vengeance des Strozzi et le meurtre raté de Salviati, l'arrestation de Pierre et de Tho­ mas Strozzi, la mort de Louise, l'aveu de la marquise Cibo à son mari, l'assassinat du duc et enfin celui de Lorenzo).

Pourtant cette action garde sa cohérence puisque tous ces éléments s'imbriquent les uns dans les autres et sont menés chacun, de leur exposition à leur dénouement.

Enfin le point commun de ces intrigues, c'est leur rap­ port avec le pouvoir.

Un lieu multiple et éclaté Le cadre de Lorenzzacio est un lieu théâtral éclaté.

Les différents tableaux pré­ sentent aussi bien des intérieurs (le palais du duc, la chambre de Lorenzo, la maison des Cibo, le palais Strozzi, le boudoir de la marquise ...

) que des extérieurs (une place, le bord del' Arno, une vallée, un jardin, le parvis d'une église ...

).

Au total, on dénombre plus de 15 décors différents.

Ce choix est, bien sûr, un parti pris (le refus de l'unité de lieu, chère aux classiques), mais il correspond surtout à la volonté de donner un contexte représentatif: celui d'une réalité riche et complexe.

La temporalité Musset n'a pas choisi de traiter le déroulement chronologique de l'action avec le même souci d'éclatement.

Bien qu'il ne respecte pas l'unité de temps, le drame reste relativement concentré puisqu'il est circonscrit à 9 jours (du 29 décembre 1535 au 7 janvier 1536).

La cohérence et la force dramatique s'en trouvent donc accentuées.

Par la succession des tableaux, ce que cherche Musset, c'est à la fois l'impres­ sion de simultanéité, de continuité et d'entassement, renforcée par l'imprécision des indications temporelles.

Le lecteur ou le spectateur a l'impression d'être pris dans une succession inexorable d'événements dont le rapport apparaît par la jux­ taposition des scènes et par leur issue.

Le dénouement de Lorenzaccio éclaire la temporalité d'une signification historique qui dépasse le seul temps vécu des personnages.

Il -LE PRIVÉ, LE PUBLIC, L'HISTORIQUE Une histoire individuelle Par son titre même, Lorenzaccio annonce qu'il est l'histoire d'un personnage.

Bien sûr, le drame est d'abord l'histoire individuelle de Lorenzo de Médicis.

Mais il met en scène beaucoup d'autres aventures ou de destins individuels.

Le drame plonge volontiers dans les consciences, qu'il s'agisse d'une intrigue amoureuse ou d'un débat moral.

Constamment, le drame de Musset fait pénétrer dans la vie pri­ vée, usant alors des décors intérieurs, voire intimistes (tels le boudoir de la marquise Cibo, la chambre de Lorenzaccio ou le cabinet de Philippe Strozzi).

LE DRAME ROMANTIQUE =21]. »

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