L’OR ET L’ARSENIC ENQUÊTE NICOLAS ROUILLE CRITIQUE

« L’OR ET L’ARSENIC ENQUÊTE NICOLAS ROUILLE Pendant trois ans, Nicolas Rouillé a réuni une compilation de témoignages, aux riches propos mais au résultat distancé.

Incertain de la forme que devrait prendre son œuvre, il choisi de l’aborder sous celle d’une enquête, fresque de la mine de Salsigne. Aux antipodes de ses précédents romans dans le style, il poursuit néanmoins sa réflexion sur les questions sociales et historiques.

Journaliste de formation, il conserve son approche documentaire sur son nouveau roman L’Or et l’Arsenic. Adoptant une écriture impersonnelle, Nicolas Rouille nous propose une chorale intime sur l’exploitation minière la plus importante d’Europe.

Il pousse au retrait sa persona d’auteur pour nous permettre de s’imprégner des différentes consciences liées à cette histoire.

Avec cette polyphonie, c’est un véritable récit morcelé que se dessine un « Zola multiplié par dix ». L’Arsenic, antagoniste de cette société d’alentour, ne l’est que très peu dans cette œuvre.

Cette multiplicité des voix, c’est en réalité la vallée d’Orbiel qui se prête au jeu de Nicolas Rouillé.

Ce style de narration s’avère complexe et exigeant avec des parties chorale et des solos.

Cet orchestre consigne une vie commune au refrain qui oscille entre réalisme et subjectivité.

Cette œuvre loin d’un traité écologique, interroge la réalité d’un vécu dont la perception est partagée. Si l’on pense, à la suite de la lecture du titre écologique, on pourrait croire qu’une place – L’Or et l’Arsenic – à un pamphlet sur les serait laissée à cet aspect destructeur de effets pervers de l’entreprise minière, il n’en l’exploitation, ce qui ajouterait une certaine n’est rien.

Cette problématique presque trop tension – parfois manquante dans l’œuvre – évidente est soigneusement contournée et mais il n’en est rien.

La lecture s’adresse on centre les récits autour de la profession finalement à ce public de Salsigne et de mineur.

On parcourt des regards chargés restreint l’accès de l’œuvre au commun des.... »