L’Olive de Du Bellay : Fiche de lecture
Publié le 22/11/2018
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L’Olive
Non seulement l’Olive « illustre » la Deffence, mais elle en poursuit avec plus de violence encore, dans ses préfaces successives de 1549 et 1550, le débat théorique sur la poésie. Texte étrange que ce premier canzoniere français constitué de sonnets (la Délie de Scève l’était de dizains); écrit sous l’influence manifeste de Scève, et dans l’admiration de Ronsard, il s’élabore sous la dictée des Italiens, Pétrarque d’abord, puis tous les auteurs d’un recueil collectif qu’il a entre les mains. L’imitation n’at-
teindra jamais un tel degré, ne réclamera un tel travail sur la langue. Tout l’effort théorique de Du Bellay, tout son travail sur la mémoire sont là. Or ce texte ressemble déjà à tous ceux qu’il écrira ensuite.
En 1549, le recueil ne comprend que cinquante sonnets, dédiés à Marguerite de France (l’olivier figure dans la devise de la princesse). Comme « Délie » se retourne en « l’idée », « Olive » se retourne en « voile ». Il n’est point utile de violer ce mystère, s’il y en a un. En 1550, Du Bellay ajoute soixante-cinq sonnets, sans modifier les traits essentiels du recueil.
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