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LIVRE DE LA CONSOLATION DIVINE (LE), Jean Eckhart - résumé de l'oeuvre

Publié le 27/09/2018

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Cet ouvrage, qui était destiné à la reine de Hongrie, appartient à la tradition des livres de consolation.

Eckhart y explique la naissance de l’homme nouveau, lavé de ses souillures par la grâce. La Sagesse, qui est aussi Bonté, Vérité, Justice, régénère métaphysiquement l’homme. Le seul chemin à suivre dans l’affliction est la voie de Dieu. <

 

notamment Heinrich Suso et Jean Tauler.

« ~ MAÎTRE CKHART MOYEN AGE Le Livre de la consolation divine La pensée d'Eckhart a souffe rt à plusieurs reprises de mauvaises interprétat ion s.

Au x1xe sièc le , en particulier , A.

Rosenberg, un théologien, détourna les doctrines du Maître pour faire de celui-ci le champion d 'une religion purement aryenne et germanique.

Ce déto urn eme nt est une véritable aberration et ne correspond en rien au contenu de l'ouvrage.

Gravures du XV• siècle Chercher Dieu dans tout ce qui nous entoure P arce que la souffrance est la compagne la plus fidèle de l'homme et parce qu ' il n'est pas pos sible de lévincer totalement de nos vies, le dominicain Johann Eckhart, dit Maître Eckhart ( v.

1260, - v.

1327), propose , dans son Livre de la conso lation divine, des chemins de sagesse pour mieux s upporter cette cohabitation.

C'est sur la résignation que repose surtout la technique destinée à rendre la vie plus paisible : si l'on souffre, c'est que l 'on regrette la perte de choses extérieures ; et par conséquent qu 'on les aime.

Or , aimer les choses extérieures revient à aimer la souffrance; c'est donc seulement en se détachant de celles-ci qu'il estima­ ginable d'arriver à ne plus souffrir.

Dieu ne peut rien pour l'homme qui cherche la douleur; le malheureux doit au contraire voir dans tout ce qui l'entoure le souffle de Dieu.

La première partie de l 'œ uvre s'ap­ plique à développer ces idées, qui sont ensuite conden­ sées en une trentaine de conseils pratiques pour la vie quotidienne.

Enfin, Maître Eckhart exemplifie ses enseignements par les actes des sages.

Le renoncement doit être total M algré l'aspect concret des doctrines qu 'Ec khart expose dans son écrit, il ne s'agit jamais de « recettes » qui permet­ traient d'obtenir le repos de l'âme par de simples pratiques extérieures.

Bien au contraire, le théologien en appelle à la vo­ lonté de chacun, disposition intérieure qui permet déjà une« déification», c'est-à-dire un rapprochement avec la partie divine de chaque être.

Tout acte de pénitence -au­ mône, jeûne ou méditation -ne peut jamais vraiment nous transformer si nous le consi­ déron s comme un moyen d'arriver.

Selon l'auteur, le pénitent qui tient en trop haute estime les renoncements auxquels il consent s'appauvrit bien plus que s'il les assumait dans un esprit de véritable abnégation.

Les idées de Maître Eckhart furent mal interprétées par les autori­ tés ecclésiastiques de son temps .

Cela lui valut même, deux ans après sa mort , une condamnation du pape Jean XXII.

Cet événement n'empêcha nullement la diffusion de son œuvre qui marque un tournant important dans l'évolution de la langue allemande .

Maître Eckhart montre le chemin du renoncement grâce auquel il est possible pour l'homme de diminuer ses souffra nces.

Érudit.

Gravure sur bois tirée des Chroniques et Annales de France, xvc siècl e. »

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