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L'Île mystérieuse de Jules Verne

Publié le 30/03/2013

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En 1862, Jules Verne fonda avec Nadar une Société pour la recherche de la navigation aérienne. Nadar effectua lui-même plusieurs ascensions dans les airs, ce dont Jules Verne devait se souvenir dans son oeuvre. Le thème de l'île occupe une place importante dans l'oeuvre de Jules Verne: îles à découvrir, îles qui sombrent, englouties par les flots comme dans L'Ile à hélice (1895), etc. ; lieu clos, isolé, espace ouvert à ! 'édification de toutes les utopies, lieu romanesque enfin dont est friande toute la littérature d'aventures.

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« -------- -- EXTRAITS « Ils aperçurent le jeune garçon terra ssé par un être sauvage ...

» Sur une proposition du marin Pencroff, Cyrus Smith, Spilett et Harbert s'apprêtent à monter à bord du ballon L'aéros tat n'éta it alors retenu que par le câ ble.

En ce moment , un chien esca lada d'un bond la na­ ce lle.

C'était Top, le c hien de !'ingénieur, qui, ayant brisé sa chaîne, avait suivi son maître.

Cyrus Smith, cra ignant un excès de poids , vo ulait r envoyer l e pauvre animal.

« Bah ! un de plus ! » dit Pencroff, en délestant la nacelle de deux sacs de sable.

Pui s, il lar gua le câble, et le ballon disparut, après avoir heurté sa nacelle contre deux c h eminées qu 'il abattit dans la furie de son départ.

On sait com m ent, de ces cinq hommes, partis le 20 mars , quatre étai ent jetés, le 24 mars , sur une côte déserte, à plus de six mille lieues de l eur pays .

Harbert, Pencroff et Spilett ont accosté s ur l'île mentionnée par le message trouvé dans la bouteille jetée à la mer.

Elle semb le déserte, seulement habitée par les porcs sauvages.

Mais ..

.

Soudain, des cri s retentirent à quelques centaines de pas dans le nord de!' îlot.

A ces cris se mêlai e nt d'h orribl es rauqu emen ts qui n'avaient rien d' humain .

- C'est la voix d' Harb ert ! dit le reporter.

- Courons! s'écria P encroff.

Et aussitôt le marin et G édéon Spilett de se porter de toute la vitesse de l eurs jamb es vers !'endroit d'où pa rtai ent ces cris.

Au tournant du sentier, près d'une clairière, ils aperçurent le jeune garçon terrassé par un être sauvage, un gi gan tesque singe sans doute.(.

.

.) - Tu n'as pas de mal, Harb ert ? demanda Gédéon Spilett.

- Non! non! - Ah! s'i l t'avait blessé , ce sin ge! ...

s'éc ria P encroff - Mais ce n'est pas un singe ! répondit Harb ert.

P encroff et Gédéon Spilett, à ces paroles , regardère nt alors !'être singu lier qui gisait à terre.

Harbert est gravement ble ssé .

Sa fièvre augmente de jour en jour Vers trois heures du matin, Harb ert poussa un cri ef­ frayant.

Il semb la se tordre dans une suprême convu l­ sion.

Nab, qui était près de lui , épouvanté, se précipita dans la chambre voisine, où veillaient ses compagnons ! (.

..

) Tous rentrèrent aussitôt et parvinrent à maintenir !'enfant mourant qui voulait se jeter hors de son lit.

Il était cinq heures du matin.

Une belle journées' annon­ çait, et cette journée allait être la dernière du pauvre Ha rbert ! ...

Un rayon de sole il se g li ssa jusqu'à la table qui était placée près du lit .

Soudain, Pen croff, poussant un cri , montra un objet placé sur cette table ...

C'était une petite boîte oblo n g ue , dont le co uv ercle portait ces mots : Sulfate de quinine.

« Le Nautilu s, s'enfon çant peu à peu, di s parut so us la nappe liquid e.

» NOTES DE L'ÉDITEUR m ême situation que les homme s qu ' il a voulu tromper.( ...

) Nemo n'a fait que reporter sur d'autres l'épreuve qui lui a été impo sée.

Il est tout autant qu 'eux Robin son et même le plu s Robin son de tou s.

Il est à la fois un faux dieu et Robin son : de la divinité , ils 'es t donné seulement le décor, la solitude: ...

Je meur s d'avo ir cru que l'on pouvait vivre seul. ".» Pierre M achere y, Pour une théor ie de la production littéraire, Ma spéro , 1966 .

véritable divinité .

Au terme du roman, Le critique Pierre Macherey analyse le personnage du capitaine Nemo, en insis tant s ur la similitude de situation dan s laquelle s ont placé s les protagoni stes de L' Il e mystérieuse : « " Que pensez-vo us de moi, Me ssieur s ? Ai-je eu tort ? Ai-je eu raison ? " C'est ainsi que le roman est décentré par rapport à ce qui avait d 'abord semblé sa préoccupation essentielle : le thème de la conquête masq ue celui de l 'épre uve.( ...

) Pas davantage que les colons , Nemo n'es t un conqu érant : il est exac te m ent dans la Michel Butor propose un po int de v ue sensiblement différent, é rigeant Nemo en 1 grav ure de Neuville / éd.

J.

H etze l, P ar is 2, 3, 4, 5 gra vur es de J.

Féra! , éd .

H etze l, Pari s, 1874 « l'homme a rempli sa tâche sur la terre ; l 'île est devenue totalement son domaine ou royaume et il atteint par là mêm e sa plus h a ut e destin ation p uisqu'il connaît son sa uveur.

Le capitaine Nemo, en tant qu' il n'es t que figure, s'efface avec le monde.

Il meurt et s'eng loutit dans la de struction de l'île entière par le feu .

( ...

) Mai s pui sque c'est de Dieu qu' il est figure , so n action et sa bienveillance continuent au-delà sa mort même .

»Michel Butor , Essais sur les modernes, Gallimard, 1971.

VERNE04. »

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