LÉVIATHAN, ou la Matière, la Forme et la Puissance d’un État ecclésiastique et civil, Thomas Hobbes
Publié le 27/09/2018
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LÉVIATHAN, ou la Matière, la Forme et la Puissance d’un État ecclésiastique et civil, Thomas Hobbes, 1588-1679.
Tableau complet de la philosophie de Hobbes et touchant tous les problèmes philosophiques qui se posaient à lui, cette œuvre propose tout à la fois une théorie de la
connaissance, une théorie juridique, une
théorie politique et une théologie. La première partie traite «De l’Homme», la deuxième «De la République», la troisième «De la Religion chrétienne», la quatrième «Du Royaume des ténèbres».
Les premiers chapitres exposent une théorie de la connaissance qui retrace analytiquement le développement de la conscience depuis la sensation jusqu’aux diverses
sciences, en passant par les notions de signe et de langage ; ainsi la première partie traite aussi bien de la vertu et de la morale que des lois naturelles.
Mais quelle est la cause de la sensation? C’est le corps extérieur, selon Hobbes. L’organe est sensibilisé par ce corps ou objet et la pression est propagée à l’intérieur. Les nerfs assurent la transmission de la sensation jusqu’au cerveau. Cette reconstitution de la réception d’une information est fort intéressante: elle indique le cheminement d’un élément informatif de l’extérieur vers le centre, ou de la périphérie jusqu’au système central.
Après la sensation intervient l’imagination : nous assistons à la mise en marche du système cognitif tel qu’il est conçu par Hobbes. Entre la vision et le souvenir, l’imagination maintient la sensation encore vivante, commençant à se dégrader. Les rêves présentent à ce titre un grand intérêt pour Hobbes: ce sont des «imaginations conçues par les hommes endormis». Le manque de cohérence ou de constance est ce qui distingue le rêve de l’état de veille. Hobbes est frappé, comme l’était également Descartes, par l’origine corporelle de certains rêves. L’image est utile à la connaissance, puisqu’elle est ce qui est suscité par les mots ou par d’autres signes volontaires. C’est ce que Hobbes appelle la «compréhension». Ensuite est étudiée la consécution des imaginations. Hobbes fait référence au «discours mental», qui est une suite de pensées ou d’images. Deux types d’enchaînements sont envisagés par Hobbes: l’un qui n’est pas guidé, l’autre qui est guidé. La remémoration joue sa partie. Hobbes attache une importance particulière aux signes. Il définit le signe comme «l’événement antécédent à l’événement consécutif», ou l’inverse.
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