LETTRES ET MAXIMES Épicure - résumé de l'oeuvre

LETTRES ET MAXIMES

Épicure, vers 341-270 av. J.-C.

De l’œuvre immense d’Épicure, Diogène Laërce a transcrit trois lettres (A Hérodote sur la physique, À Pythoclès sur les météores, À Ménécée sur la morale), et quarante Maximes capitales. Quatre-vingts maximes ont été découvertes il y a un siècle dans un manuscrit du Vatican. Certains fragments du monumental ouvrage d’Epi-cure, Sur la Nature, sont également disponibles.

Ce qui nous reste de l’œuvre est assez

consistant pour donner une idée précise de la pensée du philosophe du Jardin. Comme les autres penseurs hellénistiques (stoïciens), Épicure articule une réflexion morale à une logique et à une théorie physique du cosmos. Les lettres et maximes dont nous disposons ne traitent guère de la logique, connue par la doxographie. Mais la physique est amplement développée dans les lettres (À Pythoclès et À Hérodote). Épicure considère en effet que nos souffrances proviennent pour l’essentiel de notre ignorance de l’univers physique et du rapport que nous entretenons avec lui ; par exemple dans la croyance que la mort est quelque chose qu’il faudrait redouter. La physique est à cultiver en tant qu’elle est utile pour une thérapeutique des craintes, non pour la connaissance elle-même. C’est pourquoi Epicure propose souvent, pour un même phénomène, plusieurs explications différentes.