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LETTRES ÉCRITES À UN PROVINCIAL PAR UN DE SES AMIS SUR LE SUJET DES DISPUTES EN SORBONNE

Publié le 10/11/2018

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Les Provinciales, ou plus exactement les Lettres écrites à un provincial par un de ses amis sur le sujet des disputes présentes de la Sorbonne, au nombre de dix-huit, furent rédigées par Pascal (1623-1662) à la demande de ses amis jansénistes, Arnauld et Nicole, qui collaborèrent probablement à l'élaboration de l'ouvrage. La publication de ces lettres, véritables tracts visant, au moyen de la fiction littéraire de la lettre, à sensibiliser le public en faveur des jansénistes, s'échelonne de janvier 1656 à 1662. Il s'agit à la fois de mettre à la portée du public des débats théologiques ardus, et de le séduire par toutes les ressources de la littérature polémique. Dans la première et la seconde Lettres, Pascal s'emploie à nier la gravité du débat théologique et à le réduire à un complot des jésuites contre les jansénistes. Il feint de trouver incompréhensible le concept de grâce suffisante sur lequel repose la controverse. À partir de la quatrième Lettre, Pascal s'en prend au laxisme des jésuites. Le masque adopté par le locuteur est celui d'un naïf, arbitre impartial consultant tour à tour un janséniste, pourtant fort bon homme, et un révérend père jésuite;

« abandonne le ton de l'ironie et se livre à un réquisitoire passionné et indigné contre les ennemis de Port-Royal et réplique à leurs attaques.

• Pascal n'est pas le premier à utiliser la lettre comme support d'un débat d'idées: Guez de Balzac l'avait mise à la mode; pendant la Fronde, les opposants de Mazarin, dans des libelles appelés •mazarinad es•, avaient utilisé la lettre ouverte comme moyen de propagande.

Mais Pascal (qui, dans un petit traité de logique et de rhétorique, De l'on de per­ suader, a écrit que celui-ci consistait •autant en celui d'agréer qu'en celui de convaincre ·1 met au point une écriture joumalistique, un art du pamphlet, une alliance de la satire.

de la comédie et de la philippique qui n'est pas sans évoquer les écrits des polémistes du XVIII" siècle.

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.JacxNes Cbevaller, Galllmard, •La Pléiade•, t936 :td.

Antoine Adam.

Gamier­ E'Iammari on , 1982.

ltruoeso Louis Cognet, Le JOIIBélûsme, P.U.F., • Que sals·je?•, uns.

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Gérard FeJTeyrolles, LN l'ro!linciola, P.U.F., •ttudes littéraires•.

1984.. »

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