Les Regrets de Joachim du Bellay (analyse détaillée)

« STYLE • Les épanchements lyriques -la douceur des images : Où sont ces doux plaisirs qu'au soit; sous la nuit brune 1 Les i\!luses me donnaient, alors qu'en liberté, 1 Dessus le vert tapis d'un rivage écarté 1} e les menais danser aux rayons de la hme ? (VI) -les exclamations et les interrogations : Las 1 où est maintenant ce mépris de fortune ? (VI) -les anaphores : Heureux qui comme Ulysse (XXXI) -l'énumération: ft ne portent que le froid, la neige, et la bruine.

(VIII) -l'opposition des idées et des sons: Lt plus que l'air marin la douceur (XXXI) • La satire -la répétition accusatrice :Nf archer d'un grave pas et d'un grave souci, 1 Et d'un grave souris à chacun faire fête (LXXXVI) le catalogue à l'infinitif: Ne gâter sa santé[.

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.] 1 Ne faire sans propos (LXXXV) -le chiasme : Vivre avecques chacun, de chacun faire compte (LXXXV) -les images incisives :Entre les loups cruels, (erre parmi la plaine (IX) -les périphrases assassines : Ces vieux singes de Cour (CL) • La maîtrise du sonnet l'élargissement par le vers de chute : Si ne suis-je pourtant le pire du troupeau.

(IX) -l'emploi du rejet et de l'enjambement: Quand reverrai-je, hélas 1 de mon petit village 1 fumer la cheminée (XXXI) -des rimes embrassées puis suivies : sonnet XX -des sonorités mélancoliques :Et les Muses de moi, comme étranges, s'enfuient.

(VI) SOURCES ET INSPIRATION Des éléments autobiographiques.

Du Bellay est déçu par son séjour à Rome, de 1553 à 1557.

Relégué à des fonctions d'intendance, heurté par le spectacle d'une cour corrompue et hypocrite, il regrette son Anjou natal.

Des sources littéraires.

Ovide (fin du Ier siècle av.

J.-C.) évoque dans les Tristes son exil sur les bords de la mer Noire, influençant ainsi la théma­ tique de Du Bellay.

Enfin, par la simplicité travaillée de l'expression et les franches attaques, les Odes d'Horace lui ouvrent les chemins de la satire et de la poésie intime.

ACCUEIL ET POSTÉRITÉ Poète de la Pléiade, Du Bellay tire de son expérience romaine un goût pour un art moins savant, ouvert aux confidences intimes et aux accents élé­ giaques.

Son retour à Paris, assorti de la publication des Regrets, est un triomphe dans le monde littéraire.

Oublié durant des siècles, il sera reconnu par les romantiques comme un de leurs précurseurs.. »