LES PREMIERS PRINCIPES D'Herbert Spencer (fiche de lecture)
Publié le 04/07/2011
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Ce livre est le premier d'une série d'ouvrages que Spencer annonça pour la première fois en 1860. Dans ces ouvrages, l'auteur voulait faire une vaste synthèse des phénomènes de la nature. Le livre des Premiers principes est divisé en deux parties : 1° « l'Inconnaissable «. Dans cette partie, Spencer veut démontrer que « la croyance à un Absolu qui dépasse non seulement la connaissance humaine, mais la conception humaine, est la seule base sur laquelle puisse s'établir la réconciliation delà Religion et de la Science «. 2° «le Connaissable «. Spencer veut exposer les « principes derniers que l'on peut découvrir dans les manifestations de l'Absolu, c'est-à-dire les généralisations les plus élevées que la science moderne découvre, qui sont vraies non seulement d'une classe de phénomènes, mais de toutes les classes de phénomènes, et qui, par conséquent, servent d'explication à toutes les classes de phénomènes. «
«
De même rien ne se perd dans le mouvement, et tous nos raisonnements sur la continuité du mouvement supposentce postulat : « La quantité de la force est constante.
» (Chap.
V : Continuité des mouvements.)La persistance de la Force est un postulat nécessaire à la Science; sans lui, il est impossible de concevoir la Matièreet le Mouvement ; mais ce postulat est indémontrable par l'expérience.
Par conséquent, cette Force, dont nousadmettons nécessairement la persistance, n'est pas une force relative, conditionnée à nos sens, mais « c'est laForce absolue, dont nous avons vaguement conscience, comme corrélatif nécessaire de la force que nousconnaissons ».
Nous affirmons donc ici une réalité « inconditionnée » sans commencement ni fin.
Ici encore, laScience vient se fondre avec la Religion dans l'affirmation de cette vérité dernière d'un Absolu.
Le principe de lapersistance de la Force base la science, parce qu'elle la dépasse.
(Chap.
VI : Persistance de la Force.)La Force étant persistante, les relations entre forces le sont : c'est la grande base du principe de l'uniformité deslois dans la Nature.
(Chap.
VII : Persistance des relations entre les forces.)« Partout où nous pouvons remonter à l'origine d'un mouvement, nous trouvons qu'il préexistait sous la forme d'unautre mode de force.
Les forces subissent donc des métamorphoses, mais toujours une certaine quantité de forceest l'équivalent constant de certaine quantité d'autre.
» La chaleur est la transformation d'un mouvement, de mômetous les phénomènes physiques.
La même loi se manifeste dans les actions vitales, végétales et animales; les forcesmentales et sociales entrent dans la même généralisation.
(Chap.
VIII : Transformation et équivalence des forces.)Ou trouver l'explication des changements? Dans la coexistence universelle des forces d'attraction et de répulsion.C'est la loi de direction de tous les mouvements.
« Quand il n'y a que des forces attractives ou que des répulsives,le mouvement s'opère dans le sens de leur résultante; quand il y a lutte entre elles, le mouvement prend le sens dela moindre résistance.
» Cette loi régit-elle les phénomènes de l'esprit et les phénomènes sociaux ? Bien destémoignages le prouvent; mais la démonstration n'en est pas a facile ».
(Chap.
IX : Direction du Mouvement.)Le Mouvement est très rarement rectiligne, parce que ce mouvement supposerait des forces absolumentsymétriques de tous côtés; mais il suit des courbes, qui ondulent et varient suivant un «rythme», qui représentedans ses variations l'action de toutes les composantes.
Cette loi du rythme s'applique aux changements quisurviennent clans la conscience et dans la société.
(Chap.
X : Rythme du Mouvement.)Les principes énoncés jusqu'ici sont les plus généraux de la nature.
Il reste à chercher la solution de ce problème : «Toute transformation supposant un réarrangement et une réorganisation, d'après quelle loi se fait la redistributioncontinue dans la nature de la Matière et du Mouvement? » Comment les grands principes de l'indestructibilité de laMatière, de la persistance des Forces, de la direction et du rythme du Mouvement, trouvent-ils leur application dansla Nature? Une philosophie digne de ce nom ne peut se constituer qu'en résolvant ce grand problème.
(Chap.
XI :Récapitulation et problème dernier.)La loi de redistribution continue de la matière et du mouvement depuis le moment où, saisissant l'être à l'étatimperceptible et diffus, elle le conduit à l'état perceptible et compact, c'est «l'évolution »; jusqu'au moment où,l'ayant de nouveau saisi à l'état perceptible, elle le ramène à l'état diffus (car telle est la marche de tout corps dansla nature), c'est la dissolution.
(Chap.
XII : Evolution et Dissolution.)L'évolution est simple quand sont en jeu les seules forces qui tendent à produire l'agrégation ou la diffusion ; aucontraire, quand l'agrégat contient beaucoup de mouvement latent ou des forces différentes du mouvementd'agrégation, ces forces produisent dans l'agrégat des modifications appréciables.
A côté du changementconstituant l'intégration, il y aura des changements supplémentaires, l'évolution sera composée.
(Chap.
XIII :Evolution simple et composée.)Comment s'est opérée l'évolution de la matière? 1° La matière diffuse, dans la nébuleuse primitive, s'est condenséeen formant la terre et les êtres inorganiques et organiques : c'est l'évolution cohésive, par distribution de force etde mouvement.
— 2° A mesure que la matière se condense, elle se diversifie.
La nébuleuse primitive étaithomogène; le premier globe terrestre igné l'était presque, mais aujourd'hui c'est la loi de redistribution secondaire dematière et de mouvement.
— 3° En passant du diffus au dense, et de l'homogène à l'hétérogène, la matière, par unmouvement parallèle aux deux précédents, passe du chaos à l'ordre, de 1 indéterminé au déterminé, de l'indéfini audéfini.
Chaque partie en se déterminant gagne en netteté.
— 4° Les mouvements qui ne se sont pas dépensés endistribution de matière, mais qui ont été retenus dans les masses, ont subi une évolution analogue aux masses : ilsont passé de l'homogène à l'hétérogène, de l'indéfini au défini.
Aussi peut-on formuler ainsi toute la loi d'évolution :« L'évolution est une intégration de matière accompagnée d'une dissipation de mouvement, pendant laquelle lamatière passe d'une homogénéité indéfinie, incohérente, à une homogénéité définie, cohérente, et pendant laquelleaussi le mouvement retenu subit une transformation analogue.
» (Chap.
xiv a xviii : la Loi d'évolution.)Quelle est la raison dernière de cette loi ? Il faut la chercher dans la persistance de la Force.
(Chap.
xviii :Interprétation de l'évolution.)Et d'abord la loi de permanence des forces impose à l'homogène de se transformer en hétérogène et de commencerainsi révolution.
L'homogène est, en effet, en état « d'équilibre instable », chaque molécule de l'homogène subissantdes forces différentes, parce que l'homogène est toujours répandu dans des espaces limités : la molécule limite et lamolécule centre ne subissent pas les mômes influences, et l'homogène est destiné à l'hétérogénéité.
(chap.
xix :l'Instabilité de l'homogène.)A mesure que la masse devient hétérogène, les forces se diversifient davantage et la force persistante se multiplieraen une foule d'effets qui, augmentant l'hétérogénéité, augmenteraient par là même leur propre multiplication.
D'où ilrésulte qu'en vertu même du principe de persistance des forces, cette multiplication « s'accroît en progressiongéométrique, à mesure que l'hétérogénéité augmente ».
(Chap.
xx : la Multiplication des effets.)Le principe de persistance des forces explique aussi l'ordre de l'évolution qui marche de l'indéterminé au déterminé.En effet, dans un agrégat composé d'unités diverses mêlées, celles de même espèce recevront nécessairement desmouvements différents ; d'où il résultera que les diverses espèces d'unité se sépareront et s'intégreront : ce seral'ordre et la ségrégation.
(chap.
xxi : la Ségrégation.)L'équilibre est le but vers lequel tend toute évolution.
Les forces persistantes, en continuant de lutter entre elles,arriveront à s'équilibrer et à établir l'équilibre avec le milieu ambiant; de même l'être social.
Ainsi, on peut dire que,.
»
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