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Les Pléiades de Joseph Arthur de Gobineau

Publié le 10/05/2011

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Le roman est introduit par le journal de voyage de Louis de Laudon, un jeune homme de condition aisée, qui raconte sa rencontre en Suisse avec le sculpteur allemand Conrad Lanze. Ils se rendent ensemble en Italie, sur le lac Majeur. Là, ils font la connaissance de Wilfrid Nore. Celui-ci scelle leur amitié dans un discours où il met l'accent sur ce qui les rassemble : une distinction personnelle fondée sur le mépris des réalités et des règles de la vie commune. Ils sont tous les trois « des calenders fils de rois «, formule sacramentelle que le conteur arabe fait dire à son héros au début de chaque récit.  Mais cette qualité de fils de roi ne se rapporte pas à l'origine : l'expression désigne l'indépendance d'esprit, la liberté d'opinion, le sentiment de ne pas appartenir à la plèbe.  Il y a la masse des imbéciles et des brutes et il y a une infime minorité d'individus qui s'élèvent au-dessus du monde matériel et gravitent dans le monde moral comme les astres dans le ciel étoilé. Ces êtres lumineux, attirés par les lois d'une mystérieuse affinité, se regroupent comme les constellations : ce sont les pléiades.   

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« passions, uniquement traversée par des ennuis de jeu et quelques tracas financiers.

Le principal trait de caractèrede ce gentilhomme est un trait bien français, c'est de ne pas vouloir être dupe.

Il voyage pour acquérir del'expérience et des connaissances et échapper à la « supériorité factice » que lui impose son adorée Lucie. LIVRE II La cour de BurbachLe lecteur est transporté en arrière, au moment où, après le départ de Lanze, le prince Jean-Théodore rompt avecla comtesse Tonska.

Celle-ci a décidé, en effet, de se rendre auprès de son mari qu'elle n'a jamais aimé, mais quiest en danger de mort.

Consciente d'être sublime en préférant le devoir au bonheur, la comtesse se brouille avec leprince qui l'accuse d'ingratitude et d'indifférence.Pour faire face à ses adversaires politiques, le prince demande au docteur Lanze, le père de Conrad, d'être sonPremier ministre.

Le docteur refuse et conseille au prince de nommer à ce poste le conseiller de commerce Métellius,un opportuniste qui navigue entre deux eaux.

On apprend aussi que Liliane, la charmante soeur de Conrad, et sameilleure amie, la fille du prince, Amélie-Auguste, sont membres de la secte des « Chrétiens gais », importée parSchmidt.

Une indiscrétion de l'auteur révèle que Liliane s'est jetée dans la religion à cause de l'amour sans espoirque lui inspire le lieutenant de Schorn.La princesse-mère n'a qu'un intérêt dans la vie : les médisances.

Le prince a deux frères : l'un, Maurice, est unavorton simplet qui se ruine en dépenses somptuaires, l'autre, Ernest, rongé d'envie, complote pour s'emparer dupouvoir. Suite des amours des trois calendersLe père d'Harriet a obtenu un congé de plusieurs années pour venir en Europe.

Harriet et Wilfrid se retrouvent àFlorence.

Conrad Lanze a accompagné son ami et se liera d'une profonde amitié avec Harriet.

Après une si longueabsence, Wilfrid et Harriet se confirment leur amour et cela se termine par des fiançailles.

De son côté, le coupleGenevilliers, au hasard de ses voyages, est arrivé à Lucerne.

Lucie a décidé de marier Laudon à l'une de sescousines, riche et laide, afin de le garder sous sa coupe.

Le hasard les fait rencontrer la comtesse Tonska dont ilssont amenés à écouter la longue confession.

Effondrée par la nouvelle de la mort de son mari, celle-ci se livre, eneffet, à toute une comédie du désespoir et du remords qui impressionne beaucoup les deux Français.

Dégoûtéed'elle-même et de son impuissance à ressentir des sentiments sincères, la comtesse quitte brusquement Lucerneaprès avoir envoyé une lettre énigmatique à un certain Casimir Bullet, résidant à Wilno. LIVRE III Les victimes de la comtesse TonskaSous le nom de Casimir Bullet se cache à Wilno un ancien amoureux sans espoir de Madame Tonska.

Sachant quecelle-ci ne répond pas à son amour et que, d'ailleurs, elle est incapable d'aimer, il a décidé de se retirer à Wilno, villechoisie au hasard sur la carte, de laisser tous ses biens à la comtesse et de se contenter d'une pension modique quilui permet juste de subsister.

De temps en temps, elle lui écrit, comme le jour de son départ de Lucerne, pour lui direla vérité sur elle-même, car il est le seul être qui la connaisse vraiment.

Parfois, il lui envoie une lettre qui contientseulement une page blanche.

Il devient pour elle un modèle admirable.

Il vit en ascète, totalement seul, lit beaucoupet brûle tout ce qu'il écrit.A Florence, une autre victime de la comtesse, Conrad, se confie à sa nouvelle amie, Harriet.

Il avoue à celle-cil'amour passionné qu'il éprouve pour la comtesse et que pendant longtemps il n'a pas voulu admettre.

Ils débattentsur l'amour.

Harriet, forte de sa propre expérience, lui conseille d'espérer et lui raconte pour le consoler l'histoire dedon Pierre de Luna.

Celui-ci, amoureux d'une femme dont tout le séparait, déjà marié lui-même, assassin du frère desa bien-aimée, etc., avait vu, après d'effrayantes péripéties, son obstination récompensée.

Sur ces entrefaites,Sophie Tonska arrive à Florence.

Elle avoue à Conrad qu'elle est incapable d'aimer, mais elle veut être dans la vie dusculpteur «comme un flambeau d'une douce lumière ».

Elle écrit à Jean-Théodore pour lui faire savoir qu'elle a reprisses relations avec Conrad.

Après un mouvement de dépit, le prince leur rend leur liberté à l'un et à l'autre. Le cercle des calenders s'agranditNore et Laudon arrivent à Burbach où ils sont chaleureusement accueillis par le prince.

Une vive amitié se noueentre eux trois et ils passent délicieusement le temps en conversations philosophiques, scientifiques et politiques.Loin des vanités de la cour, ils s'isolent dans la résidence du prince, à Monbonheur.Bientôt, l'oncle du prince, le duc Guillaume, se joint au cercle auquel participe également le docteur Lanze.

Le ducest passionné de minéralogie, c'est un homme d'une grande bonté, qui jadis a renoncé au trône et s'est dépouillé deses biens en faveur de son frère cadet, puis a été disgracié à cause d'une mésalliance.

Le prince régnant, Théodore,l'a réintégré dans tous ses droits.Le duc Guillaume a perdu sa femme, il ne vit plus que pour sa fille, la comtesse Aurore Pamina.

Wilfrid Nore fait venirHarriet à Burbach, car il souhaite célébrer leur mariage au milieu de ses nouveaux amis.

Mais la jeune Liliane Lanze,qui ne pense plus au lieutenant de Schorn, tombe amoureuse de Wilfrid.

Tout le monde croit que l'un des deuxcalenders est promis à la comtesse Aurore, mais tout le monde se trompe.

Aurore et Jean-Théodore ne se quittent. »

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