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Les Perses d'ESCHYLE

Publié le 28/03/2013

Extrait du document

eschyle

L'épisode relaté dans cette tragédie se situe pendant les guerres médiques. Songeant à soumettre les Grecs d'Europe, Darios, roi de Perse, bien qu'ayant une armée plus importante qu'eux, est vaincu à Marathon en 490 avant Jésus-Christ. Xerxès, son successeur, parvient à prendre Athènes, et l'incendie en 481. Mais en 480, sa flotte est détruite par Thémistocle à Salamine. L'année suivante, l'armée perse sera encore battue à Platée. En 449, le traité de paix sera finalement signé. «L'année royale, dans sa marche destructrice, A déjà atteint la terre qui nous fait face!

eschyle

« La reine : " Mes nuits sont assaillies par des songes multiples, Depuis que mo n fils a rassemblé s o n armée .•.

» .........--------- EXTRAITS La reine Atossa se rens eign e s ur l'armée grecqu e LA REINE.

-( ...

)En quel endroit de la terre dit-on qu'Athènes est située ? LE CORYPHÉE.

-Bien loin vers le couchant où disparaît le roi Soleil.

LA REINE.

- Et mon fils désirait prendre cette ville à la chasse ? LE CORYPHÉE.

-Oui ; car toute la Grèce serait soumise au roi .

LA REINE.

- Ils ont donc une armée bien nombreuse ? LE CORYPHÉE.

- Oui, une armée telle qu'elle a déjà fait beaucoup de mal aux Mèdes.

LA REINE.

- Qu'ont-ils encore avec cela ? Ont-ils une richesse suffi­ sante dans leurs maisons ? LE CORYPHÉE.

-Ils ont une source d'argent, un trésor que leur fournit la terre.

LA REINE.

- L'arme qui les distingue, est-ce la flèche qui bande l'arc ? LE CORYPHÉE.

-Non, c'est l'épée, pour combattre de pied ferme et le bouclier qu'ils portent au bras.

LA REINE.

- Quel chef est à leur tête et commande leur armée ? LE CORYPHÉE.

-Ils ne sont esclaves ni sujets d'aucun _ homme .

Le messager raconte l'attaque des Pe rse s par les Grecs dans l'île de Psyttalie LE MESSAGER.

- Il y a devant Salamine une île petite et d'un accès dif­ ficile aux vaisseaux, hantée de Pan qui aime à y mener des chœurs sur le rivage de la mer.C'est là que Xerxès envoie ces hommes, afin que, si des naufragés ennemis essayaient de se sauver dans l'île, ils pussent aisément capturer les soldats grecs et sauver les leurs en les recueillant dans le détroit marin.

Il lisait mal dans l'avenir ; car, dès que le Ciel eut accordé à la flotte grecque la gloire de la victoire, ceux-ci, le jour même, couvrant leurs corps d'armes d'airain, sautèrent hors de leurs vaisseaux et cernèrent l'île entière, de façon que les nôtres ne surent plus où se tourner.

Ils furent en effet accablés d'une grêle de pierres parties de la main del' en­ nemi, tandis que les traits lancés par la corde del' arc ravageaient leurs rangs.

Enfin, s'élançant d'un seul bond sur ces malheureux, les Grecs les frappent et les taillent en pièces jusqu'à ce qu'ils les aient tous exterminés.

Le fantôme de Darios évoque l'avenir DARIOS.

-( ...

)Ils ont fait du mal ; ils en souffrent tout autant, et ce n'est pas fini : ils n'ont pas encore atteint le fond de leurs misères : elles faillissent en­ core abondamment, tant doit être grand l'amas du sang versé par la lance do­ rienne sur la terre de Platée ! Des amas de cadavres, jusqu'à la troisième génération, parleront dans leur muet langage aux yeux des hommes et leur di­ ront qu'un mortel ne doit pas nourrir de pensées au-dessus de sa condition ; car la violence, en s'épanouissant, produit un épi de malheur, qui ne fournit qu'une moisson de larmes.

En voyant ces fautes ainsi punies, souvenez-vous d'Athènes et de la Grèce, ei que personne ne méprise sa fortune présente et ne s'expose, en convoitant celle d'autrui, à renverser un grand bonheur.

Zeus est là pour châtier les pensées trop superbes, dont il demande un compte sévère.

Le coryphée : « Condamnées à d'éternelles souffrances, Elles gémissent, tendres épouses des Perses sur Ceux qu'elles voyaient naguère vivre auprès d'elles .•.

» NOTES DE L'ÉDITEUR «Euripide.

-Et quand tu amoncelles, toi, des mots grands comme des montagnes, c'est ça que tu appelles enseigner le bien? Est-ce que tu n'aurais pas dû nous mettre à plus humaine école ? Eschyle.

-Mais malheureux, il fallait bien, pour de grandes pensées, pour de hautes idées, créer un style qui fût à leur mesure ! D'ailleurs il est normal que des demi-dieux haussent le style dont ils se drapent : leurs vêtements aussi sont beaucoup plus prestigieux que les nôtres.

J'avais montré le bon chemin, tu as tout saboté.

» .

Aristophane, Les Grenouilles, traduites du grec par V.

H.

Debidour, Gallimard, 1966.

«Le débat n'est pas sur la scène entre deux personnages, mais dans l'esprit des auditeurs.

Pour comprendre cela, il faut relire Hérodote.

Ce Grec de la côte d'Asie a bien connu et bien compris l'Orient.

La position qu'Eschyle adopte artificiellement par nécessité d'esthétique, de se mettre à Suse pour voir Athènes, elle lui est naturelle.

La Grèce, longtemps indécise entre Asie et Europe, a fini par se décider et par devenir nôtre, c'est dans Hérodote qu'on lit comment le choix se fit.

Dans Les Perses il est accompli, entraînant, dans l'ordre des faits, une violente hostilité.

1 buste d 'Eschy le , Musée du Capito le , R ome /ph oto Alinari -V io llet 2, 3, 4 ill.

d'Alben Decaris, Union du Livre de France, Paris, 1975 Ce qui est étonnant, c'est que, décrivant celle-ci, Eschyle ait été si conscient de l'idéologie qu'elle sous-tend.» Marie Delcourt, Eschyle, éditions Rieder, 1934.

ESCHYL E02. »

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