Les nouveaux contes d'Amadou Koumba
Publié le 18/03/2023
Extrait du document
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Le Conte est un genre littéraire qui se retrouve dans toutes les couches
sociales, et son origine est aussi inconnue que son auteur.
Birago Diop,
ce sénégalais pu en recueillir auprès d'Amadou Koumba, les traduire en
français puis les transcrire dans une écriture.
Le succès des Nouveaux
Contes se passe de commentaire.
Et pour en cerner les contours, nous étudierons principalement la vie et
l'œuvre de l'auteur, la structure et les thèmes, le cadre spatio-temporel et
enfin la technique des contes dans ce recueil.
Né en décembre 1906 à
Ouakam, Birago Diop fréquenta l'école coranique.
Après sa première
scolarité, et ne trouvant de bourse pour poursuivre ses études, il prend le
risque d'hypothéquer sa maison familiale et se rendit à Toulouse puis à
Paris où il retrouve le groupe de L'Etudiant Noir.
A son retour au bercail, il
est affecté à Kaye au Mali, ce qui lui donne l'occasion de parcourir la
brousse et de faire la rencontre d'Amadou Koumba, griot de la famille
maternelle auprès de qui il recueillit beaucoup d'histoires.
Birago Diop est
à la fois conteur et poète.
Il est marqué par l'enracinement dans les valeurs
culturelles ancestrales.
De même, les traits des mœurs qui caractérisent
ses personnages renvoient-ils à la réalité villageoise dans ce qu'elle a à la
fois de particulier et d'universel.
Il mourut en 1989.
Les contes classiques de l'Afrique comptent parmi eux les célèbres et
incontournables œuvres de Birago Diop.
Il publia en 1947 Les Contes
d'Amadou Koumba, puis en 1958 il donne Les nouveaux Contes
d'Amadou Koumba.
Ils seront suivis de deux autres Les Contes et
Lavanes et Contes d'Awa publiés respectivement en 1963 et 1977.
Comme poètes on lui doit Leurres et Lueurs.
A travers son œuvre, on
reconnaît bien le cadre africain de manière générale, mais surtout le style
nègre dont Senghor parle assez souvent : l'asymétrie dans le rythme qui
n'ennuie nullement le public du conte.
Les Nouveaux Contes est constitué des treize (13) contes suivants : L'Os,
Le Prétexte, La Roussette, Le Boli, Dof Diop, Khary-Gaye, Djabou Nd'aw,
Samba-de-la-nuit, Le Taureau de Bouki, Les deux Gendres, LiguidiMalgam, Bouki pensionnaire et la cuiller sale.
Quelques-uns sont résumés
ci-dessous, et les thèmes qu'ils développent seront analysés au fur et à
mesure.
L'Os : Dans ce conte, un homme, Mor Lame, à cause de sa gourmandise
et de son ingratitude, finira par provoquer sa propre mort, car il ne voulait
pas partager son "Tong-Tong" avec son "Bok M'baar" (un plus que frère
de case) Moussa.
Le Prétexte : Il est dominé par deux thèmes : d'abord le mensonge ne
dure pas se vérifie à travers le faux marabout Serigne Fall qui voulait
profiter des largesses du riche et bon Mar Ndiaye.
Celui-ci montre à son
tour que la patience a des limites et qui va se débarrasser de son hôte
encombrant, et ainsi que le murmure son Guéwel Mbaye : "Point n'est
besoin d'un gros appât pour attraper une grosse bête" (p.
47).
Le Boli : Il met l'accent sur l'importance du respect à accorder à la
tradition.
Tiéni était le fils d'un vieux forgeron Noumouké-le-forgeron.
Noumouké, devenu vieux posta sa statuette sacrée"le boli" près de son
atelier et lui versait toujours une calebasse de lait avant de se mettre à
l'œuvre.
Du " boli" sortait une ombre sous forme de jeune et aidait le vieux
dans la forge.
Lorsqu'il Tiéni sortit de la case des hommes et qu'il reprit
l'atelier de son père, au lieu que de continuer à satisfaire "le boli", il lui
donnait des coups de marteau sue la tête.
Un jour une vielle peule Débo,
passa par l'atelier offrit du lait jeune homme (ombre du boli) qui la
transforma dans le feu de la forge en la jeune qu'elle était.
Son mari, averti
vint à la forge mais trouve Tiéni, celui-ci le calcina.
Et quand le roi voulut
le tué, l'ombre du "boli" le sauva en ressuscitant le peul.
Depuis Tiéni
respecte "le boli".
Dof Diop : Né Moussa, il est idiot d'où le surnom "Dof Diop".
Il reçut à la
mort de son père une génisse, alors que tout l'héritage sera partagé par
ses demi-frère Bouba, Baba et Bira.
Dof Diop accusa le tamarinier d'avoir
mangé l'animal qu'il lui vendait et l'abattit.
Il trouve du trésor et s'en ouvrit
à ses frères qui le prirent.
Mais le Maure du roi sut l'histoire, mais il est tué
par les trois frères.
Dof les dénonça au Roi, néanmoins les frères avaient
pris le soin d'enterrer un bouc blanc dans la fosse désignée par le fou.
Le
roi fut trompé et les fils du marabout Mor-Coki Diop s'en sortirent indemne.
Khary-Gaye : Il s'agit ici du thème de la mauvaise éducation et de ses
conséquences.
Elle finit par avoir des répercussions sur les enfants, et
partant sur les parents : telle est la fille de Khary qui dévoila le grand secret
du python.
Pourtant, l'autre fils disait si on lui demandait "Kham" (Je ne
sais pas) car, dit-on, "je ne sais pas n'avait jamais fait couper le cou à
personne, ni mené quiconque dans une geôle (prison)" (p.
98) A sa fille
qui avait dévoilé le secret, le Prince du Grand le Fleuve transformera en
euphorbe (plante vivace et toxique) et pleurera toujours et pour un rien du
tout ; alors que Khary, sa mère deviendra une tourterelle (oiseau comme
le pigeon, au beau plumage) gracieuse et faible qui chantera sans cesse
à cime des arbres.
Samba-de-la-nuit : Sept frères utérins, ayant sous-estimé leur cadet vont
être sauvés par les pouvoirs mystiques de ce dernier quand ils
rencontrèrent d'énormes difficultés durant leur voyage.
Les deux Gendres : C'est une vieille femme riche et généreuse qui donne
ses deux filles en mariage à Bouki et Gaïndé.
Mais Bouki, par son
ingratitude et sa gourmandise mangera le cheptel de la vieille mais sera
puni par le coup....
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