Les Illusions perdues d'Honoré de Balzac (Résumé)

« même année).En dépit de la partie centrale se déroulant à Paris, quand Balzac intègre le roman à sa Comédie humaine, ce seradans Les scènes de la vie de province, comme si Paris en effet n'existait qu'en fonction d'un héros avant toutprovincial. Des illusions vécuesLa vie de Balzac, si riche en péripéties, fut intimement liée à ses oeuvres Ainsi les deux personnages principauxdoivent-ils en grande partie à ses propres expériences.

Pour David, Balzac s'inspira des fantasques projets de sonpère, mais aussi de ceux de son beau-frère Surville qui concocta d'inlassables projets sans avenir.

Enfin, on retrouveaussi dans le roman les ambitions financières toujours déçues de Balzac lui-même: s'improvisant éditeur, en 1825, ilavait englouti tous ses biens (et ceux de ses proches !) dans l'entreprise hasardeuse; il réitérait aussitôt enachetant un atelier de typographie ! Toute sa vie durant, il accumulera les faillites désastreuses...Les mésaventures de Lucien de Rubempré évoquent elles aussi les déceptions de l'auteur : autant les pitoyablesdébuts de Balzac dans la littérature que les liaisons amoureuses avec des aristocrates un peu légères telles laduchesse d'Abrantès ou la marquise de Castries.

Lucien a décidément beaucoup de Balzac : comme lui, provincial, ilest rongé par une vocation d'écrivain et par l'ambition de se faire une place dans le beau monde de la capitale;cette Mme de Bargeton, plus âgée que Lucien et qui va le guider au début dans les mondanités provinciales, n'estpas sans rappeler Mme de Berny, la douce maîtresse de Balzac, qui avait 23 ans de plus que lui quand il en fit saDilecta, son élue... L'auteurHonoré de Balzac, né à Tours le 20 mai 1799 dans une famille bourgeoise, souffre très tôt de l'isolement oùl'enferment ses études : six ans d'internat dans le collège des Oratoriens de Vendôme puis la pension Lepître à Paris.Il suit également des cours à la Faculté de Droit et à la Sorbonne, tout en travaillant comme clerc chez un avoué.Mais dès 1819, il décide de devenir écrivain et s'installe, avec l'aide de sa famille, dans une mansarde, à Paris.

Satragédie en vers, Cromwell, hélas, est mal accueillie.

Balzac rejoint le foyer familial mais continue à écrire.

C'est àcette époque — il a 22 ans — qu'il se lie à Mme de Berny, âgée de 45 ans, qui va encourager son jeune talent etsoutenir les premières oeuvres encore immatures comme Le Centenaire ou Le vicaire des Ardennes, dans le goût desromans populaires Mais le succès n'est décidément pas au rendez-vous Balzac se lance alors avec son impulsivitétoute coutumière dans des affaires qui le conduiront à la catastrophe: il s'associe à un libraire, achète uneimprimerie...

Pour régler ses dettes, Balzac revient à la littérature en une démarche qui fera tout l'itinéraire de sa vie: pour résoudre ses problèmes financiers, pour couvrir les dépenses d'un train de vie luxueux, au-dessus de sesmoyens, et les frais occasionnés par ses entreprises, Balzac écrira sans relâche, jusqu'au dernier jour.Ses premiers succès surviennent en 1829, avec Les Chouans et La Physiologie du mariage.

Il commence àfréquenter les salons mondains où son extravagance, son côté à la fois dandy et rabelaisien lui valent une grandenotoriété.

Il écrit dans divers journaux, publie sans arrêt jusqu'à ce que, en 1833, lui vienne l'idée de grouper sesécrits passés et à venir dans un vaste ensemble : La Comédie humaine.Sa vie sentimentale, tout aussi dense que son oeuvre, est marquée en 1833 par sa liaison avec une comtessepolonaise, Eva Hanska, qu'il ne rencontrera qu'au cours de longs chassés-croisés, partout en Europe, et qui seraponctuée par quantité d'autres aventures amoureuses.

Epuisé par une vie trop frénétique, Balzac éprouve lespremiers troubles circulatoires vers 1842 sans pour autant relâcher sa production littéraire.

Il meurt à 51 ans,quelques mois après son mariage avec la comtesse Hanska.. »