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Les fourmis de Bernard Werber - Notes de lecture

Publié le 24/05/2012

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lecture

 

            Ce livre est avant tout celui du contact possible entre deux « espèces « : les humains et les fourmis, dans un but non pas de copiage mais d’échange, de partage et de coopération, en maintenant ainsi la diversité, principale richesse de la nature.

 

            L’homme est responsable de la dégradation croissante de la planète et de son écosystème : le réchauffement planétaire n’est qu’une conséquence logique de notre pollution. Les choses vont de mal en pis et nous donnons l’impression d’une évolution à rebours, alors que d’autres espèces nous indiquent qu’une forme de vie en phase avec notre Terre, « mère nourricière «, est possible. Cette espère est celle des fourmis, entre autres insectes et animaux. Sans la malmener, elles utilisent les ressources de la nature pour vivre et s’organiser. Car un premier point commun des fourmis avec l’humain est qu’il s’agit d’une espèce sociale et intelligente.

lecture

« ce point de vue représentative.

Vivre pour soi-même n’ a pas de sens pour les fourmis : il faut donner de soi pour la Meute.

La reine n’a aucun pou voir politique : son unique rôle est de pondre et de veiller au développement optimal de sa cité.

Les décisions se prennent par la concertation permanente, à travers la f ormation de groupes de travail axés sur des projets librement choisis.

L’organisation de la vie et de la survie est méthodique chez les fourmis.

Leurs tac tiques de défense et d’attaque ainsi que leurs méthodes de guerre n’ont rien à envier à celles des ho mmes.

Par ailleurs, les fourmis sont les seuls insectes sociaux à entretenir une armée offensive.

De plus, pour sa survie, l’espèce est depuis ses origines très prompte à s’adapter (à l’insecticide par mithridatisation , aux déflagrations nucléaires, etc.

), et donc très résistante, peut -être plus que l’homme encore.

Un autre point commun avec l’humain est la volonté d’étendre son empire : ainsi la reine Belo -kiu -kiuni parle de « conquête du bout du monde » (p.

37).

Cependant, les fourmis ne répondent à aucu n système politique de façon unitaire et universelle : il existe une multitude de formes de gouvernement .

Il peut donc aussi y avoir des révoltes, et même des guerres civiles, mais les modes d’organisation divergent d’une cité à l’autre.

Si les fourmis sont contraintes à partager un seul et même espace avec une autre espèce, plutôt que de confiner cette dernière dans un quartier réservé, un ghetto dans la cité, elles vont travailler de concert, pour le bien commun.

Aussi brillante et grouillante que par aisse la civilisation fourmi, elle est néanmoins fragile, dû au fait que contrairement aux hommes, elle n’a pu éliminer tous ses prédateurs : « même l’animal le plus stupide peut détruire d’un coup de patte le fruit de millénaires d’expérience réfléchie » (p.

165) ; « Combien de cités furent ainsi anéanties, d’un simple coup d’essuie -glace sur une route d’été [tuant une reine] ? » (p.

167).

Humains et fourmis , avec leurs similitudes et différences, sont donc des individus sociaux, intelligents, et ont beaucoup à apprendre les uns des autres.

Or, ces deux espèces s’ignorent , de par leur différence colossale de taille sans doute.

S’il y a contact, c’est entre fourmis et semelle de chaussure, pneu de v oiture ou revers de main : les fourmis , d’une part, considèrent les « gardiens du bout du monde » (car pour elles la planète est cubique et non ronde) , les « boules roses », les « doigts » comme des êtres dangereux au comportement anarchique et destructeur , qui ont construit un monde de désolation et de violence , « un désert gris, dur et lisse » (p.

266) qui cependant bouleverse toute leur planétologie et leur conception du monde ; les hommes , d’autre part, vaniteux, ne considèrent que peu ou p rou ces insectes microscopiques, mis à part les entomologistes, évidemment.

Pire : les reines fourmis, alors qu’elles ont découvert l’existence de ces mastodontes que sont les humains, ont décidé de garder cette découverte secrète, pour éviter un mouvement de panique et une remise en question radicale de leurs meutes.. »

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