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LES FEMMES SAVANTES de Molière (résumé de l'oeuvre & analyse détaillée)

Publié le 06/11/2018

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LES FEMMES SAVANTES
L'actualité dans \"les Femmes savantes\". — Les Femmes savantes sont une comédie de mœurs où, comme dans les précieuses ridicules et le Bourgeois gentilhomme, Molière a étudié non des travers éternels ou du moins durables, mais des modes et des ridicules plus particuliers à son temps.
 
 
 
ANALYSE. — Acte Ier. — Armande, fille de Chrysale et de Philaminte, reproche à sa sœur Henriette de consentir aux médiocrités du mariage ; puis, elle lui reproche de lui avoir pris le cœur de Cli-tandre. Clitandre répond qu’il s'est lassé des dédains d'Armande, et s'est tourné vers l'aimable Henriette. Henriette demande à Clitandre de se concilier sa mère Philaminte qui s'est entichée du bel esprit et pédant Trissotin. Clitandre est peu disposé à faire sa cour à Trissotin. Il consent à être aimable pour Bélise, sœur de Chrysale. Mais la vieille fille croit à une déclaration d'amour et s'entête dans son illusion.
 
ACTE II. — Ariste, frère de Chrysale, promet à Clitandre son appui et plaide sa cause près de Chrysale. Tandis que Bélise répNe que Clitandre l’aime sans vouloir l’avouer, Chrysale déclare que Clitandre sera son gendre. Seulement, Philaminte survient. Dispute avec la servante Martine, qu’elle veut renvoyer parce qu'elle ignore les règles de la grammaire. Désolation, puis colère de Chrysale qui s’indigne du désordre de son ménage. Froidement, Philaminte répond qu’elle n'en fera qu'à sa tête et mariera Henriette à Trissotin.
 
ACTE: III. — Les trois femmes savantes sont réunies pour écouter avec extase les vers de Trissotin. On cause philosophie, physique, etc... Arrivée de Vadius. Il blesse, par inadvertance, la vanité de Trissotin. Querelle furieuse. Philaminte persiste à vouloir marier Henriette à Trissotin. Chrysale ordonne à sa fille de choisir Clitandre.
 
ACTE IV. - Clitandre répète à Armande qu'il a cessé de l'aimer. Il se querelle avec Trissolin dont il méprise le pédantisme. Malgré une dénonciation de Vadius qui accuse Trissotin de n'en vouloir qu'à la dot d'Henriette, Phüaminte veut hâter le mariage. Chrysale réplique en promettant de marier Henriette à Clitandre.

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Ce que Molière critique, c'est donc ce qu'il avait déja raillé dans les Précieuses ridicules : les salons ou les « académies ,, mondaines, oit l'on s'occupe de beau langage, de la grammaire 11 qui sait régenter jusqu'aux rois », de sonnets, d'impromptus et de madrigaux galants.

C'est aussi ce romanesque du senti­ ment qui n'acceptait l'amour que s'il se soumettait à une straté­ gie compljquée de supplications, de refus et de soumissions.

Armande est une préc1euse parce qu'elle a accueilli l'amour de Clitandre avec tt cent mépris différen ts)), Bélise est une pré­ cieuse parce qu'elle rêve la vie à travers les chimères de ces romans.

Armande est encore une précieuse lorsqu'elle méprise - ce que ne faisaient pas clairement Cathos et Madelon - ules sens et la matière " et le tt vulgaire dessein de se marier )) (I, 1).

C'était la déja l'idéal des précieuses que l'abbé de Pure avait peintes dans la Précieuse ou le mystère de la ruelle.

Pour la Didascale et la Guéridée de son roman, le mariage est tci ndigne et insuppo rtab le à un homme d'esprit» ...

dl faut agir avec spiritualité , nous unir d'esprit et faire des serments glorieux qui soient autant au-dessus de la bassesse du mariage que le mariage est au-dessous du plaisir et de la liberté .» Mais les femmes savantes de 1672 sont pourtant différentes des précieuses de 1659.

Elles ne se contentent plus de la grammaire, du choix des mots, des jolis vers, de la carte du Tendre, et du platonisme.

Elles sont savantes.

Philaminte, Armande, Bélise et les pédants qui les courtisent ont une cc longue lunette à faire peur aux gens,>.

Elles s'occupent d'astronomie etde phy sique , du centre de gravité et de 1 'aimant.

Elles veulent découvri r! a nature en mille expériences.

Elles sont, par surcroît, férues de philoso­ phie, discutent sur Descartes, le vide, les tourbillons, la matière subtile, etc ...

Et ce sont bien là les curiosités de maintes précieu­ ses cultivées.

Mme de Sévigné avait étudié le latin ; elle se passionnait pour la théologie.

Mme de Grignan, sa fille, était une fervente cartésienne.

Mme de la Sablière et Mme Deshouli ères étudiaient -fort intelli�emment -les mathématiques et la physique.

Depuis le m1lieu du siècle, Louis de Lesdache, Rohault, Lémery, Sauveur, etc., donnent des cours de morale, mathématiques, phy siq ue, chimie, que suivent beaucoup de femmes.

En x668, Mlle Buffet pouvait écrire un Élog e des illustres savantes; et 1 'on en pourrait nommer plus d'une centaine.. »

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