Les écrits politiques et journalistiques de Chateaubriand : Fiche de lecture

Les écrits politiques et journalistiques

Même si Chateaubriand a clamé hautement sa cohérence et son intransigeance en matière politique, il n’est pas toujours aisé de saisir les motivations qui ont animé les grandes étapes de sa carrière. Au fil de ses ouvrages proprement politiques (De Buonaparte et des Bourbons, 1814; la Monarchie selon la Charte, 1816; le Congrès de Vérone, 1838) ou de ses écrits journalistiques (les articles du Mercure de 1807, dans l’opposition à l’Empire, ceux du Conservateur ultra de 1818-1820 ou ceux du libéral Journal des débats de 1824-1826), bien des engagements se modifient et bien des certitudes s’effritent. Pourtant Chateaubriand n’est pas un homme de palinodies. Sa volonté, toujours affirmée depuis V Essai, d’« être de son siècle » et de prendre en considération dans l'histoire ce qu’il nomme l’« élément temps » suffit à justifier à ses yeux les écarts d’une démarche qui le vit côtoyer aussi bien Carrel et Béranger que Clausel de Coussergucs... Par-delà ses engouements, ses dédains et quelquefois ses atermoiements, la politique de l’écrivain apparaît en effet dominée par les deux articles d’un credo qu’il ne reniera jamais.