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Les Deux Morts de Quinquin-la-Flotte de Jorge Amado

Publié le 30/09/2013

Extrait du document

Quinquin est un terrible vagabond qui a rompu brutalement avec une vie rangée, bourgeoise, paisible, pour errer de bar en bar avec des prostituées et des compagnons de misère, buvant, s'enivrant, se débauchant. Sa mort est un soulagement pour sa famille qui organise les funérailles, en espérant bien obtenir le silence sur un passé compromettant. Mais /es copains du port ne l'entendent pas ainsi. Ils s'emparent du cadavre, l'entraînent dans un carnaval si intense que Quinquin paraît ressusciter avant de mourir une seconde fois.

« mètres dans le Sertao(! 'intérieur des terres dans le Nord-Est brésilien, par opposition au littoral).

Il est finalement envoyé dans un autre collège plus libéral.

En 1931, il entre à l'Université de droit de Rio de Janeiro.

Très tôt, il parti­ cipe à des journaux, s'engage dans des mouvements poli­ tiques (en 1935, il milite à l'Aliança national libertadora, d'obédience communiste), commence une œuvre d'écri­ vain.

Il ne cessera plus d'être un romancier engagé.

On peut, à la suite de Roger Bastide, distinguer plusieurs «cycles».

Le premier va de Pays du Carnaval (1912), rédigé à dix-neuf ans, à Bahia de tous les saints ( 1935).

Un Nègre joue Je rôle de soliste, auquel répond un chœur de personnages secon­ daires.

C'est l '«alliance heureuse du réalisme le plus cru avec le lyrisme le plus pur» (Roger Bastide).

Le deuxième cycle comprend les romans les plus connus qui assurèrent à leur auteur une renommée internationale.

Mer morte ( 1936), Capitaine du Sable (1937), Terres sans fin (1943 ), considéré souvent comme Je chef-d' œuvre d'Amado.

L'épopée lyrique et le document objectif, qui étaient déjà liés dans les œuvres précédentes, semblent maintenant fusionner.

Le roman prolétarien, loin de tout réalisme socialiste banal, se métamorphose en épopée du peuple.

Amado poursuit dans cette voie avec Gerges de llbéus (1944 ), La Moisson rouge ( 1946), Les Souterrains de la liberté (1954).

Gabriela Cravo et Cane/a (1958) semble ouvrir un nou­ veau cycle, auquel appartient Les Deux Morts de Quinquin­ la-Flotte (1961 ).

Jusqu'ici le drame dominait.

Un élément nouveau appa­ raît: l'humour, cet humour si présent dans la grande ker­ messe sensuelle de Bahia.

De surcroît, la critique de la bourgeoisie prend une forme inédite.

Amado se moque de la petite classe moyenne qui essaie de se distinguer du peuple par son puritanisme hypocrite, ses convenances à sauver, ses apparences.

Enfin, l'élément épique est toujours impor­ tant, «mais cette fois, ce n'est plus l'épopée du peuple-. »

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