Les Confessions, Jean-Jacques Rousseau

« personne : le narrateur se confond avec l'auteur.

L'auteur, Rousseau , raconte son enfance puis sa vie.

Ensuite, il se sert de personnages réels.

Ainsi, les personnes citées dans l'oeuvre ont réellement existé.

Enfin, il y a des indices spatio-temporels tout au long du récit : lors de ses voyages, Rousseau cite de nombreux lieux de passage tels que Lausanne, Lyon, Paris.

Il décrit des endroits qu'il a appréciés, les cadres dans lesquels il a vécu.

Certaines descriptions sont très précises: le lieu où il a rencontré Madame de Warens, le lac de Genève, Le-Pas-de-L'Echelle près de Chambéry. Les dates aussi sont des preuves même si elles sont assez rares.

Par exemple, il débute son récit par « Je suis né à Genève en 1712 » ou lors de sa rencontre avec Madame de Warens : « C'était le jour des Rameaux de 1728 ».

Tous ces indices sont la marque de l'autobiographie. 1Préambule de Neufchatel, première version parue en 1764 3-L'importance du pacte autobiographique. Le pacte autobiographique est un contrat passé avec le lecteur dans lequel l'auteur expose ses intentions.

Rousseau présente son projet dans le Préambule des Confessions dont le premier mot est « je » .

Il se place donc au centre de son oeuvre qui doit retracer sa vie d'homme unique parmi les hommes.

Sa devise est « vitam impendere vero » : consacrer sa vie à la vérité.

Il commence son autobiographie sur un ton de défi lancé aux autres hommes et à Dieu : il veut se montrer « dans toute la vérité de la nature » avec ses qualités et ses défauts.

Il invite chacun de ses lecteurs à en faire autant « s'il l'ose » .

Il démontre ainsi le courage que nécessite son entreprise. Montaigne donne aussi un exemple de pacte autobiographique au début des Essais .

Il explique dans L'Avis au lecteur que son récit sera un autoportrait « je suis moi-même la matière de mon livre ».

Il ne s'érige pas en modèle et n'écrit pas pour le lecteur mais pour mieux se connaître. II-Un plaidoyer 1-Rousseau dans son époque. a-Gloire et chute d'un philosophe. Longtemps obnubilé par une carrière musicale qui n'aboutira jamais, Rousseau se lance dans une carrière littéraire à trente-huit ans.

Il a une sorte d'illumination en lisant le sujet d'un concours organisé par l'Académie de Dijon: « Si le progrès des sciences et des arts a contribué à corrompre ou à épurer les moeurs ».

Il rédige alors son premier discours 2 qui remporte le prix un an plus tard et crée la polémique.

Ami de Diderot , il entre dans la société des philosophes.

Mais son deuxième discours 3 qui soutient que le progrès amène plus de problèmes que de solutions, est jugé rétrograde et obscurantiste en particulier par Voltaire .

Plus tard, il critique violemment D'Alembert à propos de l'article « Genève » qu'il a écrit pour l'Encyclopédie .

Il se brouille alors avec tous les. »