Devoir de Philosophie

Les Caves du Vatican de Gide (résumé & analyse)

Publié le 13/12/2018

Extrait du document

vatican
Les Caves du Vatican
 
« Sotie, par l’auteur de Paludes », parue au printemps de 1914 (le livre fut achevé le 24 juin 1913; l’auteur y pensait depuis 1893), les Caves du Vatican mettent en effet en scène de plaisants fantoches, entraînés dans une rocambolesque histoire inspirée d’un fait divers réel : en 1893 avait couru le bruit que le pape avait été enlevé par des francs-maçons et qu’un imposteur occupait le trône de saint Pierre, tandis que le vrai Léon XIII était emprisonné dans les caves du Vatican; des escrocs en avaient profité pour extorquer des fonds importants à des bourgeois et des aristocrates riches et naïfs, sous couleur de financer une croisade pour délivrer le Saint-Père... Ainsi tous les personnages de la sotie gidienne se retrouvent-ils à Rome, où Anthime Armand-Dubois, savant, franc-maçon et fort anticlérical, voit la Vierge lui apparaître et se convertit au catholicisme (que pratiquent d’ailleurs très dévotement sa femme et sa fille) — tandis que son beau-frère, le romancier bien-pensant Julius de Bara-glioul, après avoir pensé que son dernier roman édifiant, l’Air des cimes, lui ouvrirait les portes de l’Académie, va être au contraire, lui, saisi par le doute et remettre en question les principes et conventions de la société qui est la sienne... — et tandis que le brave Amédée Fleuris-soire, autre beau-frère de Julius, préfère, plutôt que de commanditer la « croisade », payer de sa personne et vient se jeter en Italie dans les griffes de la bande d’aigrefins (le « Mille-Pattes ») qui a monté l’affaire : après avoir fait, à Rome, de bien étranges rencontres et perdu sa vertu, Amédée sera proprement et gratuitement défe-nestré, dans le train qui le conduisait à Naples auprès d’un cardinal, par le séduisant jeune homme qui est le véritable héros des Caves : Lafcadio Wluiki, frère bâtard

vatican

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Gide ne voulait pas être considéré comme un romancier.

Il qualifie Les Caves du Vatican (1914) de "sotie", c'est-à-dire de satire, de divertissement, et ses autres livres seront des « traités », des « récits ».André Gide tira lui-même de ce roman une pièce de théâtre fort curieuse qui fut jouée pour la première fois en 1951. Amédée Fleurissoire.

parti délivrer le pape, qu'il croit retenu prisonnier au Vatican, est tué sans aucune raison par lejeune Lafcadio, fils du comte de Baraglioul. Contexte Ce récit, rédigé de manière très libre tant au niveau de la narration qu'au niveau de la vraisemblance, expose lacélèbre théorie de "l'acte gratuit". Principaux personnages - Lafcadio Wluiki, jeune roumain très indécis et grand adepte de "l'acte gratuit", fils naturel du comte Juste Agénorde Baraglioul ;- Julius de Baraglioul, fils légitime du comte, romancier mondain et très catholique ;- Geneviève de Baraglioul, fille de Julius ;- Protos, escroc et aventurier, compagnon de lycée de Lafcadio ;- Carola, amie de Protos ;- Amédée Fleurissoire, beau-frère de Julius, très religieux. Résumé Julius de Baraglioul est chargé par son père, mourant, de rechercher Lafcadio, son fils naturel, héritier d'une partiede sa fortune.

Lafcadio rencontre ainsi son père une première et dernière fois.

Le même jour, pris d'un désir soudaind'acte gratuit héroïque, il sauve deux enfants d'un incendie et fait la connaissance de Geneviève.

La troisième partiedébute dans la ville de Pau, où une bande de malfrats dirigée par Protos fait croire à l'enlèvement du pape et à sonremplacement par un sosie, afin d'extorquer le montant d'une rançon à de pauvres gens bien crédules.

AmédéeFleurissoire décide alors de voler au secours du Saint-Père en se rendant lui-même à Rome.

Hélas ! Lafcadio voyagedans le même train.

Développant sa chère théorie de l'acte gratuit, ce dernier précipite Amédée sur les rails.

Carola,persuadée que Protos, qui poursuivait Amédée, est l'auteur du crime, le dénonce à la police.

Celui-ci la tue avantd'être arrêté.

Lafcadio est effondré, il regrette amèrement son crime et souffre de savoir un innocent en prison, touten hésitant à se dénoncer.

Julius lui propose la solution de la foi, Geneviève celle de l'amour.

Il choisit, au moinspour une nuit, la seconde... Le crime de LafcadioLe comte Juste-Agénor de Baraglioul.

au seuil de sa mort, charge son fils Julius d'enquêter sur un certain Lafcadio.jeune Roumain de dix-neuf ans.

Celui-ci apprend de la bouche du comte qu'il est son fils et hérite d'une partie de safortune.

Pendant ce temps.

Protos et sa bande de brigands font courir le bruit que le pape est retenu prisonnierdans les caves du château Saint-Ange et qu'un sosie le remplace.

Amédée Fleurissoire.

beau-frère de Julius, partdélivrer le pape, mais Lafcadio le tue en le précipitant du train qui relie Rome à Naples.

Protos.

qui a tout vu.

tenteen vain de l'enrôler dans sa bande.

La mort d'Amédée ramène Julius à une foi plus rigoureuse, et Anthime, un autrebeau-frère de Julius, renie au contraire sa récente conversion.

Protos, livré à la police par son amie Carola.

qui lecroit coupable du meurtre, finit en prison.

Pour Lafcadio commence une période de doutes : doit-il se dénoncer etinnocenter Protos ? Doit-il, comme le lui suggère Julius.

se réfugier dans la foi ? Un conte philosophiqueCet ouvrage, curieux de prime abord, entremêle les genres : satire, conte philosophique, intrigue policière digned'Arsène Lupin, roman...

L'ensemble est empreint d'ironie, de cocasserie, voire d'invraisemblances, mais développeun des thèmes majeurs de l'œuvre de Gide : l'acte gratuit, proche d'un certain nihilisme.

Cette attirance pour lecrime est analysée par l'auteur en des termes qui rappellent les études psychiatriques modernes.

A chacun des cinqpersonnages principaux est consacrée une partie du livre : l'unité de l'ensemble nous est révélée, lors de la mort deFleurissoire.

par Lafcadio qui s'écrie : « Ce vieillard est un carrefour.

» Il est en effet le point central où se croisenttous les destins : parmi ceux-ci, Gide oppose les âmes faibles, soumises aux traditions et aux dogmes religieux, àLafcadio.

être pur et libre, qui n'est pas « embaraglioulé ».

L'auteur attaque ainsi de nombreuses idées sommaires etles préjugés caractéristiques de la « fin de siècle ».. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles