Devoir de Philosophie

Les Aventures d'Arthur Gordon Pym

Publié le 05/04/2013

Extrait du document

1836 : Poe, journaliste au Southern Literary Messenger, cherche un sujet à sensation. En janvier 1837, trois chapitres des Aventures d'Arthur Gordon Pym sont publiés dans le Southern. Un an et demi plus tard, l'histoire paraît sous forme de livre. Ce sera l'unique roman d'Edgar Poe.

« « En arrivant au banc de glace, nous vîmes qu'il était occupé par un ours gigantesque de l'espèce arctique.

» EXTRAITS Le sort l'a décidé : l'un d'entre eux sera sacrifié pour sauver l'existence des trois autres Il ne fit aucune résistance, et.frappé dans le dos par Peters, il tomba mort sur le coup.

Je n'insisterai pas sur le terrible festin qui s'ensuivit immédiatement: ces choses-là, on peut se les figurer, mais les mots n'ont pas une vertu suffisante pour frapper /'es­ prit de la paifaite horreur de la réa­ lité.

Qu'il me suffise de dire qu'après avoir, jusqu'à un certain point, apai­ sé dans le sang de la victime la soif enragée qui nous dévorait, et détaché d'un commun ac­ core! les mains, les pieds et la tête, que nous jetâmes à la mer avec les entrailles, nous dévorâmes le reste du co1ps, morceau par morceau, durant les quatre jours à jamais mémorables qui suivirent, 17, 18, 19 et 20 juillet.

Le peuple mystérieux de Too Wit Dans les quatre canots, qui pouvaient bien avoir cinquante pieds de long et cinq de lai:f!.e, il y avait en tout cent dix sauvages.

Ils avaient, à peu de chose près, la stature ordinaire des Européens, mais avec une chaipente plus musculeuse et plus charnue.

Leur teint était d'un noir de jais, et leurs cheveux longs, épais et laineux.

Ils étaient vêtus de la peau d'un animal noir inconnu, à poil long et soyeux, et ajustée assez conve­ nablement au cmps, la fourrure tournée en dedans, excepté autour du cou, des poignets et des chevilles.

Leurs armes consistaient principalement en bâtons d'un bois noir et en apparence très lourd.

Cependant, nous aperçûmes aussi quelques lances à pointe de silex et quelques frondes.

Le fond des canots était chai:f!,é de pierres noires de la grosseur d'un gros œuf De découvertes en découvertes A chaque pas que nous faisions dans le pays, nous acquérions la conviction que nous étions sur une terre qui différait essentiellement de toutes celles visitées jusqu'alors pàr les hommes civilisés.

Rien de ce que nous apercevions ne nous était familier.

Les arbres ne ressemblaient à aucun des produits des ::ones torrides, des ::ones tempérées, ou des ::ones froides du Nord, et différaient essentiellement de ceux des latitudes inférieures méridionales que nous venions de traverse1: Les roches elles­ mêmes étaient nouvelles par leur masse, leur couleur et leur stratification ; et les cours d'eau, quelque prodigieux que cela puisse paraÎtre, avaient si peu de rapport avec ceux des autres climats, que nous hésitions à y goûter, et que nous avions même de la peine à nous persuader que leurs qualités étaient purement naturelles.

Traduction de Charles Baudelaire « .• .l'homme de vigie fit entendre le cri joyeux de " Terre par le bossoir de tribord ! ".

» NOTES DE L'ÉDITEUR jamais, comme Pym sur son bateau Gordon Pym, dans Edgar Poe par lui­ même, Seuil, 1960.

« Géographie et métaphysique, psychologie et politique se trouvent ici mêlées.

Poe avoue lui-même son obsession du " mystère des mystères".

Il évoque, dans un poème, un navire à voile," poussé par la brise, ce souffle de Dieu".

Or c'est précisément à la voile sur un canoë que Pym touche au "mystère des mystères".

( ...

) « Après Gordon Pym, son premier livre, Edgar Poe s'embarque sur les mots à ivre : sans retour, mais avec son sextant pour faire le point jusqu'au bout.» Jacques Cabau, préface aux Aventures d'Arthur Gordon Pym, Gallimard, 1975.

« Le voyage, chez lui, est une exploration de soi.

S'il ne l'a pas inventé, c'est lui qui a le mieux répandu ce besoin de se chercher et de se suivre jusqu'au fond de soi, au risque d'y périr enseveli ».Jacques Cabau, à propos des Aventures d'Arthur « La littérature est la plus noble des professions, la seule qui convienne à un homme.

Rien ne m'en détournera jamais.

Je serai littérateur toute ma vie.

Je n'abandonnerai pas mes espérances pour tout l'or de la Californie.» Edgar Poe, cité par Claude Delarue dans Edgar Poe, éditions Balland, 1984.

1 coll.

Viollcl 2.

3.

4.

5 gravures de P.

Falké.

éd.

La Banderole.

Paris.

1921 /D.R.

POEOJ. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles