Leibniz : Sur l'origine radicale des choses de Leibniz
Publié le 16/01/2020
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besoin d’y être aidée ni poussée ; il suffit qu’elle ne soit pas empêchée. Par exemple : la force de tir d’une flèche est tout entière dans la tension de la.corde de l’arc.
Si la métaphysique prétend rendre compte de l’origine même de l’univers, c’est la raison créatrice qu’elle doit élucider. Celle-ci est alors la Force déposée par Dieu dans la création, qui se retrouve en chaque corps, simplement limitée et détournée par les nécessités de la coexistence des corps entre eux. Une chose est ainsi le résultat présent de toutes les difficultés et de toutes les adaptations passées qui font qu’elle est ce qu’elle apparaît à présent. Le futur, de même, se déduira de la suite des effets de la force universelle. La façon dont la biologie moderne définit l’évolution des vivants par leur adaptation au milieu, dans une interaction permanente, peut illustrer le point de vue leibnizien.
Par la notion de force, nous pouvons saisir l’unité véritable des êtres composés. Leibniz évoque des points métaphysiques, les monades, qui se définissent comme substances par la force dynamique ordonnatrice de leur multiplicité. Pour bien comprendre Leibniz, tâchons d’examiner en détail la notion de monade.
L’harmonie préétablie des monades
La monade est une unité d’être. Elle se comprend par son dynamisme interne, sa force, qui se répercute de façon identique à tous les niveaux de l’univers.
Le problème consiste à savoir comment nous connaissons cette force. Une explication simpliste consisterait à dire que nous ne la connaissons pas comme telle, mais que nous la déduisons des effets qu’elle produit. Nous disons alors qu’il n’y a pas de manifestation sans cause. Ceci nous renvoie à une cause première, mais n’explique pas que le monde est ce qu’il est. Leibniz insiste fortement sur ce point : nous ne
L’univers réel, pour Leibniz, résulte du choix opéré par Dieu entre une infinité d’univers possibles en théorie, mais jugés moins bons que celui qui existe. Dire que ces univers étaient possibles en théorie veut dire qu’il ne heurtaient pas la raison. L’ancien usage des mathématiques suffisait à en construire les modèles. Mais Leibniz pose que l’univers existant en acte est le meilleur des univers possibles : c’est son excellence qu’il faut justifier. Plaider la cause de Dieu revient à plaider celle du meilleur des choix, et combattre les opinions pour lesquelles il y a des imperfections dont on pourrait faire l’économie.
Or ce choix, on l’a vu, est moral, c’est-à-dire respectueux des individualités. Dieu a donc dû, pour Leibniz, créer un monde composé d’individus dont la nature justifie la valeur morale de son choix : ce seront les monades. En elles la volonté divine logera, coordonnant tous leurs mouvements et toutes leurs intentions, éternellement. Elles agiront comme les membres d’un ballet, indépendants les uns des autres et pourtant animés par un unique projet. C’est ainsi que la perfection de l’univers résulte de l’harmonie la plus parfaite possible entre ses éléments.
Leibniz fait de la conscience morale de cette harmonie le sens même des actions humaines. Toutes concourent à une même perfection ; chacune en a les moyens et la liberté. Il suffit pour cela de définir une méthode adéquate.
La méthode
Leibniz est à la fois héritier et adversaire de Descartes : comme tous les rationalistes classiques, il voit dans les mathématiques l’idéal et le fondement de toute science, et, de là, de toute vérité. On retrouvera, à chaque étape de sa réflexion, l’appel à un calcul, grâce auquel les difficultés se trouvent résolues de façon logique. Pendant toute sa vie, notre philosophe a rêvé d’une
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L'univers réel, pour Leibniz, résulte du choix opéré par
Dieu ·entre une infinité d'univers possibles en théorie,
mais jugés moins bons que celui qui existe.
Dire que
ces univers étaient possibles en théorie veut dire qu'il
ne heurtaient pas la raison.
L'ancien usage des
mathématiques suffisait à en construire les modèles.
Mais Leibniz pose que l'univers existant en acte est le
meilleur des univers possibles : c'est son excellence qu'il
faut justifier.
Plaider la cause de Dieu revient à plaider
celle du meilleur des choix, et combattre les opinions
pour lesquelles il y a des imperfections dont on pourrait
faire l'économie.
Or ce choix, on l'a vu, est moral, c'est-à-dire
respectueux des individualités.
Dieu a donc dû, pour
Leibniz, créer un monde composé d'individus dont la
nature justifie la valeur morale de son choix : ce seront
les monades.
En elles la volonté divine logera, coordon
nant tous leurs mouvements et toutes leurs intentions,
éternellement.
Elles agiront comme les membres d'un
ballet, indépendants les uns des autres et pourtant
animés par un unique projet.
C'est ainsi que la
perfection de l'univers résulte de l'harmonie la plus
parfaite possible entre ses éléments.
Leibniz fait de la conscience morale de cette
harmonie le sens même des actions humaines.
Toutes
concourent à une même perfection ; chacune en a les
moyens et la liberté.
Il suffit pour cela de définir une
méthode adéquate.
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La méthode
Leibniz est à la fois héritier et adversaire de Descartes :
comme tous les rationalistes classiques, il voit dans les
mathématiques l'idéal et le fondement de toute science,
et, de là, de toute vérité.
On retrouvera, à chaque étape
de sa réflexion, l'appel à un calcul, grâce auquel les
difficultés se trouvent résolues de façon logique.
Pendant toute sa vie, notre philosophe a rêvé d'une
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