Lecture linéaire "Le capitaine" , Sido et les vrilles de la vigne
Publié le 22/06/2023
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LL.
: Colette : Le capitaine
Intro : Les Vrilles de la Vigne est un recueil de nouvelles d’inspirations autobiographiques écrites
entre 1907 et 1908 par Colette.
L’écriture de Colette se nourrit de son expérience vécue et
tourmentée avec sa séparation avec Willy et sa liaison amoureuse avec son amie Missy à partir de
1907.
Dans Sido, récit paru en 1930, Colette évoque son enfance dans son village natal de
Bourgogne et ses tendres souvenirs de sa famille dont sa mère Sidonie surnommée Sido.
Ces deux œuvres distincts écrites à des périodes différentes de la vie de Colette sont un vibrant
hommage à la nature, glorifiée par sa mère Sido et témoignent ainsi une célébration du monde
qui l’entoure.Ce passage se situe dans la seconde partie de Sido, il présente un portrait nuancé
du père de Colette, appelé le Capitaine.
Plan : Il est possible de repérer trois mouvements distincts.
Le premier, des lignes 1 à 7, présente
un père qui détonne dans la famille.
Le second, des lignes 8 à 20, évoque une anecdote
révélatrice de la personnalité du père.
Ensuite, des lignes 21 à 23, le troisième mouvement met
en avant Sido qui fait le trait d’union entre le père et les enfants.
Tout d’abord, par ce premier mouvement il est présenté le portrait d’un père qui détonne
avec le reste de sa famille, c’est un portrait plein de contradictions.
La première phrase “il était
poète et citadin” est très courte, elle est simple, fixe un état et résume une des premières
contradictions avec le père.
Les deux attributs du sujet “poète et citadin” semblent souligner une
opposition, un décalage renforcé par la ponctuation, où la virgule est placée juste avant la
conjonction de coordination “et”.
L’usage irrégulier de la virgule isole le groupe suivant mettant
en avant l'ambiguïté de la présence du père.
La phrase qui suit vient souligner la différence de
caractère entre les époux.
Cette phrase explique aussi pourquoi Jules Joseph Colette ne peut pas
être un véritable poète, il n’a pas de lien profond avec la nature contrairement à Sido qui est
connectée à celle-ci.
Sido apparaît même comme une plante car “elle se sustente de toute sève”.
L'évocation de la Nature permet d’installer une antithèse entre le père qui s’y comporte en exilé
et la mère qui touche la terre ou encore entre “reprendre vie” et “éteignait”.
La locution itérative
“chaque fois” installe un rapport naturel de la mère à la campagne.
Ensuite dans le second
paragraphe, le thème de l’exil est à nouveau repris avec “nous sembla parfois scandaleuse” qui
marque la surprise de la famille renforcée par l’adjectif hyperbolique “scandaleuse” qui apporte
aussi un peu d’auto-dérision de la part de Colette adulte qui se moque de Colette enfant.
Succède
ensuite, une énumération d’actions réalisées par le père; L’action de la “sociabilité” renvoit à des
actions de citadin regroupées dans la PSR “qui l'appelait (...) comités régionaux”.
Le chiasme
dans “où l’humaine (...) humaine” présente un lieu bruyant, confus sans authenticité en
opposition avec la Nature, lieu de liberté.
Dans la dernière phrase du mouvement, l’adjectif
“injustes” constitue un reproche sur elle-même et sa famille.
Colette se montre critique sur un
sentiment qui reste indéfinissable comme le souligne “vaguement”, elle envisage les raisons qui
pourraient justifier le rejet du père.
Enfin l’imparfait de “dilations” souligne quelque chose qui
grandit, la famille est en expansion au côté des sauvages.
La campagne est donc capable
d’apporter un épanouissement que la ville ne parvient pas à procurer.
Dans ce premier
mouvement Colette dresse donc le portrait d’un père qui s’inscrit dans la différence, parfois
critiqué, parfois rejeté.
Colette adulte tente de lui rendre justice.
Débute, ensuite le second mouvement, qui retrace l’anecdote des parties de campagne.Ce
mouvement commence “Je m’avise à présent” où le présent d’énonciation associé à la locution
temporel montre que c’est Colette adulte qui s’exprime, elle a pris en maturité pour honorer son
père car elle est désormais consciente des efforts qu’il a fait comme le souligne la proposition
sub.
circonstancielle de temps “lorsqu’il (...) campagnes”.
Le capitaine avait véritablement la
volonté de faire plaisir à sa famille.
Néanmoins le présent de vérité général dans “comme font
(...) villes” montre que ce dernier s’y prenait mal et crée une opposition entre les campagnards et
les citadins.
Les informations qui suivent permettent de planter le décor et les acteurs présents,
la mise en scène est incontournable et Colette en fait un résumé.
“La vieille victoria bleue”
correspond à la voiture familiale.
Colette évoque aussi le picnic, les animaux, la destination
créant ici, l’idée d’un rituel.
Les lieux choisis pour les sorties du dimanche sont des lieux de
pacotilles montrant que le capitaine propose des sorties futiles et qu’il s’agit d’un poète de
pacotille car il n’a pas de relation authentique avec la nature, il joue un rôle.
Le lieu choisi ne
suscite pas l’évasion, “Moutiers, Chassaing, ou la jolie....
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