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Lecture cursive - Jules Supervielle

Publié le 28/02/2020

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Lecture cursive : (Jules Supervielle) Débarcadère → p,19 à 85 J'ai choisis cette œuvre pour la simple et bonne raison que c'est une œuvre simple et facile à comprendre. D'après le court résumé de cette œuvre, c'est une œuvre qui retrace les escales des nombreux voyages qu'à entreprit le poète, Jules Supervielle. Je n'en attendais pas moins de cette œuvre, car elle nous propose des «récits» de voyages et nous avons des «récits» de voyages. De plus, par sa façon d'écrire, le poète nous fais voyager. Jules Supervielle est un poète et écrivains franco-uruguayen. Il est né le 16 janvier 1884 à Montevideo. Il perd ses parents à l'âge de 8 mois et par la suite, ce fait adopter par son oncle et sa tante qui ont fondés une banque entre 1880 et 1883. À l'âge de neuf ans, Jules Supervielle apprend par hasard qu'il à été adopté par son oncle et sa tante. Il commence la rédaction d'un livre de fables sur un registre de la banque Supervielle. Son oncle et sa tante s'installent à Paris en 1894. Jules y fera toutes ses études secondaires. Il publie une plaquette de poèmes intitulée Brumes du passé en 1901. Il poursuit ses études, du baccalauréat jusqu'à une licence de lettres. Entré dans la vie d'adulte, il épouse Pilar Saavedra (1885-1976) à Montevideo en 1907. De cette union naîtront six enfants, nés entre 1908 et 1929. En 1910, il dépose un sujet de thèse sur le sentiment de la nature dans la poésie hispano-américaine. Il publie comme second recu...
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« Là encore, il personnifie la ville comme de quelqu'un de vivant « renouer ». • Si ne devrais garder qu'une seul page; qu'un seul poème du recueil, je garderais la page 22 intitulé Paquebot, car ce poème évoque les nombreuses traversées de l'Atlantique effectuées par Jules Supervielle à l'occasion de ses nombreux voyages entre la France et l'Uruguay.

Il décrit la vie à bord des grands paquebots et nous livre ses réflexions sur ce monde étrange.

«L'Atlantique est là qui, de toutes parts, s'est généralisé depuis quinze jours, avec son sel et son odeur vieille comme le monde, qui couvre, marque les choses du bord, s'allonge dans la chambre de chauffe, rôde dans la soute au charbon, enveloppe ce bruit de forge, s'annexe sa flamme si terrestre, entre dans toutes les cabines, monte au fumoir, se mêlant aux jeux de cartes, se faufilant entre chaque carte, si bien que tout le navire, et même les lettres qui sont dans les enveloppes cinq fois cachetées de rouge au fond des sacs postaux, tout baigne dans une buée, dans une confirmation marine, comme ce petit oiseau des îles dans sa cage des îles. La voici la face de l'Atlantique dans cette grande pièce carrée si fière de ses angles en pleine mer, ce salon où tout feint l'aplomb et l'air solidement attaché de graves meubles sur le continent, mais souffre d'un tremblement maritime ou d'un quiétude suspecte, même la lourde cheminée avec ses fausses bûches éclairées à l'électricité qui joue la cheminée de château assise en terre depuis des siècles. Que prétend ce calendrier, fixé, encadré, et qui sévèrement annonce samedi 17 juillet, ce journal acheté à la dernière escale et qui donne des nouvelles des peuples, ce vieux billet de tramway retrouvé dans ma poche et qui me propose de renouer avec la Ville ? Que témoignent toutes ces têtes autour de moi, tous ces agglomérés humains, qui vont et viennent sur le pont de bois mouvant entre ciel et vagues, promenant leur bilan mortel, leurs chansons qui font ici des couacs aigrelets, et prétendent qu'il faudrait à cette mer qui prend toujours et se refuse, quelques cubes en pierre de taille avec ces fenêtres et pots de géranium, un coteau dominé par la gare d'un funiculaire et un drapeau tandis que sur le côté, des recrues marcheraient; une, deux, une deux, sur un terrain de manœuvre. Mais sait-elle même qu'il existe l'homme qui fume ces cigares accoudé au bastingage, le sait elle, la mer, cette aveugle de naissance, qui n'a pas compris encore ce que c'est qu'un noyé et le tourne et le retourne sous ses interrogations ?» Jules Supervielle "Paquebot" - Débarcadères , 1922 • Oui, je peux percevoir dans ce recueil une idée d'alchimie/magie poétique car en effet, le poète personnifie les villes portuaires dans lesquelles il a voyagé, notamment dans le poème Marseille. De plus, il rend ces villes à la fois réelles et magiques, et pour certaine, il les rends mythiques comme dans le recueil des Fleurs du Mal de Charles Baudelaire, on l'on perçoit bien une forme d'alchimie, de spleen et d'idéal.. »

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