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lecture analytique : Mon reve familier de Verlaine

Publié le 12/12/2012

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VERLAINE " Mon rêve familier " INTRODUCTION : « Mon rêve familier «, est un sonnet de Verlaine caractéristique de la poésie lyrique, extrait de la première des quatre sections de Poèmes saturniens, premier recueil de poèmes de Paul Verlaine, publié en 1866. Dans cette section, intitulée « Melancholia «, le poète évoque des souvenirs en leur associant ses états d'âme. Dans « Mon rêve familier «, il tente de saisir l'image d'une femme, mise en scène dans un rêve récurrent, pour l'idéaliser et s'y réfugier. Le titre rappelle l'idée d'une malédiction qui pèserait sur lui. Comment ce sonnet permet à Verlaine d'opérer la fusion entre souvenirs personnels et projection de la femme idéale ? I - Un rêve familier : 1. Un univers onirique (relatif au rêve) Dans les quatrains, le poète fait une confidence, il livre au lecteur le récit d'un rêve familier c'est à dire récurrent et intime comme l'indique le titre « Mon rêve « et au début du vers 1 « ce rêve «. Le rêve accompagne la réalité de l'auteur : "je fais souvent ce rêve", le récit se fait au présent d'habitude, en relation avec le déterminant démonstratif "ce rêve" qui indique que le rêve est déjà connu. Le rêve est "familier" mais également qualifié d'« étrange et pénétrant « exp...


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« sonnet (« elle » « elle seule ») puis elle disparait au profit de ses attributs (son regard sa voix).

-Cette femme est probablement la fusion entre des souvenirs réelles mais mortes (v 10 : je me souviens) et un idéal inaccessible.

-Le rêve cristallise la rencontre entre réel et imaginaire.

-Le sonnet est clairement construit sur l'opposition entre quatrains et tercets : Quatrains : femme maternelle, consolatrice, muse inspiratrice des poètes.

Tercets : réf a des souvenirs réels mais passés.

Mais ces deux pistes sont la traduction d'une même aspiration, d'un idéal impossible à atteindre.

Le poème fixe l'insaisissable du rêve ou se superposent idéal et réel.

Il est seul capable d'apaiser, d'apporter du réconfort à une sensibilité tourmentée.

2.

Perte et mélancolie du Poète "hélas !" (Vers 6) interjection lyrique (exprime la douleur).

Mise en valeur par la présence devant la césure -> exprime le regret que la femme ne soit qu'en rêve mais n'existe pas dans la réalité.

A partir du sizain on a l'impression que le texte évoque une période heureuse mais révolue « Je me souviens » (perte et regret) « que la vie exila » = passé simple + périphrase pour désigner la mort, signifie que les êtres aimés par le poète dans la réalité sont morts.

Le passé simple tranche très fortement avec le présent dominant dans le sonnet => différence rêve (présent) / réalité (passé).

"Sa voix, lointaine, et calme, et grave" (vers 13) -> adjectifs connotés à l'idée de la mort.

Caractère inquiétant des portraits notamment avec les comparaisons : -Son nom est associé à ceux des défunts (V 10-11) -Sa voix à celle des morts (V 14 ) Le mot "tues" termine le sonnet -> sonne comme un couperet, obligeant presque à relire le sonnet autrement. CONCLUSION : Mon rêve familier est l'occasion pour Verlaine d'évoquer la dure condition de poète meurtri par son hyper sensibilité et de sa capacité à s'échapper momentanément de la réalité grâce au rêve.

Verlaine se réfugie dans la femme idéale qui lui apparaît dans son "rêve familier" Pour se consoler de la perte des êtres aimés dans la dure réalité de la vie, d’où sa mélancolie et son désespoir, sources du lyrisme qui baigne le poème.. »

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