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Le Tour de la France par deux enfants

Publié le 28/03/2013

Extrait du document

 

Augustine Tuillerie, devenue madame Alfred Fouillée (1833-1923), a publié sous le pseudonyme de G. Bruno divers ouvrages d'éducation. On peut mentionner, outre Le Tour de la France par deux enfants, Devoir et patrie (1877), Francinet (1870). Le Tour de la France a été réédité de nombreuses fois avec d' importantes variations au fur et à mesure de la laïcisation de l'enseignement et de la modernisation technologique du début du xxe siècle.

 

« « C'est là que maintenant se rassemblent chaque année les députés élus par tou~e la France pour faire les lois. » EXTRAITS Une discussion sur le surprenant rendement laitier des vaches -Tout juste, enfant ; il y a là trois cents litres de lait à chauffer pour faire du fromage.

- Mais, dit le petit Julien, j'ai appris d'une fermière de lorraine que souvent une vache ne donne pas plus de deux cents litres de lait en un mois, vous avez donc bien des vaches, vous, mon­ sieur, pour avoir trois cents litres de .

lait à la fois ! -Moi, dit le fruitier , je n'en ai pas une.

Et, dans tout le bourg, il n'y a per­ sonne assez riche pour en avoir , à lui seul, une.

quantité capable d'alimenter.

Mais les fermiers s'associent entre eux : ils m'apportent leur lait tous les jours, de façon que je puisse em­ plir ma grande chaudière .

Alors je mesure le lait de chacun, et je marque sur une coche le nombre de litres qu'il a donnés .

Quand les fromages sont faits et vendus, on me paie pour ma peine , et les fermiers partagent entre eux le reste de l'argent avec justice, suivant la quantité de lait que chacun a fournie .

Rencontre entre un capitaine et un enfant -Oui, patron , dit Julien doucement ; j'ai promis à André de ne pas trop vous embar­ rasser.

- Mais c'est très bien , cela ! Allons ,faisons la paix .

Et il saisit la petite main gauche de Julien, qui se trouvait être la plus près de lui ; puis, familièrement , il la secoua entre les siennes en signe d'amitié.

Par malheur, cela se trou­ vait être la main blessée de Julien.L'enfant devint tout pâle, il étouffa un petit cri.

- Quoi donc ! dit brusquement le patron d'un air aga cé .

Eh bien , es-tu en sucre, par hasard , et suffit-il de te toucher pour te casser ? - C'est que ...

, répondit Julien en soupirant, cette main-là est comme ma jambe, elle a une entorse .

- Allons bon, tu n'as pas de chance avec moi, petit, dit le patron d'un air radouci .( ...

) Et il souleva l'enfant comme une plume, l'enleva en l'air( ...

) et , posant un baiser retentissant sur chacune de ses joues : - Voilà ! nous sommes une paire d'amis à présent .

Les bateliers regardaient leur patron avec surprise , et André les entendit dire: - Ce bambin ne sera pas trop malheureux ici ? Quelques notes sur la consommation de la capitale -Sais-tu, dit André, ce qu'il faut à peu près de bœufs et de vaches pour nourrir Paris pendant un an ? J'ai vu cela dans un livre , moi : il faut deux cent mille bœufs ou vaches , cent mille veaux, un million de moutons et cent mille porcs , sans compter la volaille , le poisson et le gibier.( ...

) - Julien , dit l'oncle Franz, ces armées de troupeaux arrivent à Paris de tous les points de la France: Paris a sept gares de chemins de fer ; il y a aussi la navigation de la Seine à laquelle aboutissent les réseau x des canaux français .

« Le phonographe a gardé le timbre particulier de la voix : elle vibre encore .

Elle pourra vibrer toujours.

» NOTES DE L'ÉDITEUR « On se plaint continuellement que nos enfants ne connaissent pas assez leur pays.

S 'ils le connaissaient mieux, dit-on avec raison, ils l'aimeraient encore davantage et pourraient encore mieux le servir.

Mais nos maîtres savent combien il est difficile de donner à l'enfant l'idée nette de la patrie, ou même simplement de son territoire et de ses ressources.

La patrie ne représente pour !'écolier qu'une chose abstraite à laquelle, plus souvent qu'on ne croit, il peut rester étranger pendant une assez longue période de sa vie.

Pour frapper son esprit, il faudrait lui rendre la patrie visible et vivante.

Dans ce but, nous avons voulu mettre à profit l'intérêt que les enfants portent aux récits de voyages.

En leur racontant le voyage courageux de deux jeunes Lorrains à travers la France entière, nous avons voulu pour ainsi dire la leur faire voir et toucher ; nous avons voulu leur montrer comment chacun des fils de la mère commune arrive à tirer parti des richesses de sa contrée et comment il sait, aux endroits mêmes où le sol est pauvre, le forcer par son industrie 1, 3 g rav.

de Pero t /éd.

Firmin -Did ot 2, 4 g ravures de G.

Qasc her /éd.

Firm in -Did ot à produire le plus possible.

» G.

Bruno, préface du Tour de la France par deux enfants , éditions Eugène Belin, 1977.

BRUNO 02. »

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