Le Théâtre en liberté - Hugo
Publié le 15/12/2018
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Le Théâtre en liberté
« Comédies où l’on meurt, tragédies où l’on ne meurt pas », le Théâtre en liberté — deux groupes de textes, l’un principalement en prose, composé de 1865 à 1867, l'autre en vers, en 1869 — libère le rapport toujours frustré que Hugo entretient avec le théâtre joué : hors de l’institution peut apparaître le carnaval de la subversion et s’affirmer ce qui donne la parole aux exclus. Deux sortes de textes : d’un côté les mélodrames populaires, l'Intervention et surtout Mille Francs de récompense, où s’épanouit la parole du héros gueux et voleur Glapieu, qui, instrument de la justice, fait entendre à travers la citation ironique du mélodrame la satire terrible des valeurs bourgeoises; de l’autre côté les drames poétiques, comme ce rabelaisien Mangeront-ils? où, contre le roi-tyran, le personnage populaire exprime la revendication victorieuse de la bouche qui mange.
«
Théâtre
impossible où s'épanouit ce grotesque rêvé,
comique et douleur s'étayant l'un l'autre, qui n'a pu être
le lot du théâtre joué.
ThéâLre des figures subversives :
la prostituée.
le révolté, la sorcière, le voleur et même
l'enfant.
Théâtre profondément révolutionnaire dans la
mesure où il dénonce avec énergie la difficulté d'aimer
dans un monde de l'appropriation et de l'oppression
ainsi les couples de l'Intervention ou les amants tragi
ques des Deux Trouvailles de Gallus.
Il faut mettre à part Torquemada, ce « Roméo et
Juliette)> du XIXc siècle, festival d'iniquités, la seule
œuvre théâtrale que Hugo ait rendue à la fois historique,
épique et grotesque, sorte de somme de l'histoire, sortie
toute armée de la Légende des siècles et où les puissan
ces temporelles et spirituelles s'unissent malgré leurs
divergences pour écraser le couple des jeunes amants..
»
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