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Le Spleen de Paris de Baudelaire (analyse et fiche de lecture)

Publié le 07/09/2013

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baudelaire

Le chiffre avancé par Baudelaire dans cette lettre peut étonner,

puisqu'on ne connaît que cinquante «petits poèmes en

prose«. Or, on en trouva à sa mort soixante-dix, dont vingt ne

furent pas jugés dignes d'entrer dans le recueil publié pour la

première fois le 19 juin 1969, au tome IV des OEuvres complètes,

chez Michel Lévy. Ces textes restés inédits n'ontjamais été

retrouvés.

Baudelaire s'était promis d'atteindre le chiffre de cent poèmes

en prose pour composer son ouvrage. Il en sera empêché

par la maladie qui amoindrira ses facultés, selon son propre

témoignage et celui de ses amis, en particulier celui de PouletMalassis.

La qualité de ses poèmes en prose s'en ressentira et il ne lui

sera pas donné d'achever un livre qui lui tenait tant à coeur.

baudelaire

« dant, j'espère que je réussirai à produire un ouvrage singulier, plus singulier, plus volontaire du moins, que Les Fleurs du Mal, où j'associerai l'effrayant avec le bouffon, et même la tendresse avec la haine.,.

Gaspard de la nuit Baudelaire considérait Le Spleen de Paris comme «le pen­ dant» des Fleurs du Mal.

Ces textes s'inscrivent, en fait, dans le prolongement direct des «Tableaux parisiens».

Baudelaire avait écrit et publié le premier d'entre eux comme la traduc­ tion en prose du «Crépuscule du soir» en 1855.

Tout d'abord, il avait décidé de s'inspirer du Gaspard de la nuit d' Aloysius Bertrand qui avait, le premier en France, employé cette forme.

Mais au lieu de se contenter d'imiter son prédé­ cesseur, il fera quelque chose d'autre, comme il l'avouera lui­ même dans sa dédicace à Arsène Houssaye : «Sitôt que j'eus commencé le travail, je m'aperçus que non seulement je restais bien loin de mon mystérieux et brillant modèle, mais encore que je faisais quelque chose (si cela peut s'appeler quelque chose) de singulièrement différent, accident dont tout autre que moi s'enorgueilli­ rait sans doute, mais qui ne peut qu'humilier profondé­ ment un esprit qui regarde comme le plus grand hon­ neur d'accomplir juste ce qu'il a projeté de faire.,.

Arsène Houssaye Le nom d'Arsène Houssaye est resté associé au Spleen de Paris, car Baudelaire lui avait dédié les vingt premiers poè­ mes en prose que cet auteur-éditeur avait accepté de publier dans sa revue La Presse.

Ils étaient répartis en trois feuille­ tons datés des 26 et 27 août et 24 septembre 1862.

Le dernier annonçait: «la suite prochainement».

Mais la suite ne vint jamais, Arsène Houssaye ayant refusé de poursuivre cette publication.

Baudelaire publia par la suite la plupart de ses poèmes en prose dans divers périodiques, mais il ne put de son vivant les éditer en volume séparé, malgré le vif intérêt que deux éditeurs, Malassis et surtout Hetzel, manifestèrent pour ces textes.

Comme ce dernier éditeur s'était engagé par. »

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