Le Rêve de Zola (résumé)

Le Rêve

Un conte de fées, la réalisation du rêve d'une petite brodeuse pauvre, Angélique, qui épouse un prince charmant, Félicien de Hautecœur, telle est, à un premier niveau, l'intrigue du Rêve.

Est-ce, pour Zola, le besoin (réel) de se raconter de belles histoires (voir les premiers Contes à Ninon), d'entrer en plein paradis des merveilles? Oui, mais pas seulement.

Le roman est nourri de fantasmes et de souvenirs — ceux de la Fortune des Rougon ou de la Faute de l'abbé Mouret, qui sont proches. Il dit, comme eux, le rêve d’un bonheur d’où le corps serait exclu et qui serait protégé à la fois du temps et des autres. Mais ce désir de pureté est folie. Le rêve coupe de la réalité; il ne peut que conduire à la désillusion, voire à la mort, ceux qui s’y laissent aller, les mineurs de Germinal, Florent (le Ventre de Paris), Claude Lantier, qui préfère à sa femme bien réelle la figure du tableau qu’il peint (l'Œuvre). Zola fait mourir Angélique à la sortie de l'église, au moment où elle a atteint le sommet du bonheur absolu, passionné mais encore pur, comme étaient mortes Odette et Fleur-des-eaux (Contes à Ninon) ou Miette (la Fortune des Rougon).