Le règne de la Reine Victoria: L'âge d'or de la puissance britannique
Publié le 27/04/2016
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Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)
L'économie britannique est durement frappée par la dépression de 18731895, tant dans le secteur primaire que dans le secteur secondaire.
La crise agricole L’agriculture britannique est durablement marquée par la crise : elle est confrontée à des productions plus compétitives que les siennes (céréales nord-américaines, viande, laitages) qui attaquent son propre marché. Malgré des mesures gouvernementales, nombre de fermiers sont ruinés et la surface des terres cultivées baisse considérablement. Ce n'est qu'au tournant du siècle qu'un certain redressement est observé, mais seules les terres les plus riches sont travaillées.
La crise industrielle et commerciale
Les mêmes maux affectent l'industrie et le commerce : l'émergence de nouveaux concurrents sur le marché mondial abaisse considérablement la compétitivité des produits manufacturés britanniques. Dans l'industrie métallurgique, les États-Unis d'abord, puis l'Allemagne s'emparent de marchés jusqu'alors britanniques ; l'industrie textile, principalement cotonnière, est confrontée à celle de ces pays nouvellement industrialisés.
La remise en cause du modèle social
Incontestablement, l'Anglais moyen est mieux nourri, mieux logé, mieux vêtu et même mieux éduqué qu'au début du
1837 - 1901
Les tensions au sein de l'empire
En Inde, la contestation est forte. L'épisode sanglant de la révolte des cipayes (soldats indiens servant dans l'armée de la Compagnie anglaise des Indes orientales) en 1857 pousse les Britanniques à faire du pays une véritable colonie (Government of India Act, 1858), avec un secrétaire d'État à Londres et un vice-roi sur place. En Nouvelle-Zélande, la population maori est contenue au prix de deux guerres (1843-1847 et 1860-1869).
En Afrique du Sud, les Britanniques se heurtent aux descendants des premiers colons européens d'origine néerlandaise : les Boers.
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Les tensions au sein de l'empire En Inde , la contestation est forte .
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En Nouvelle-Zélande, la population maori est contenue au prix de deux guerres (1843 -1847 et 1860-1869 }.
En Afrique du Sud, les Britanniques se heurtent aux descendants des premiers colons européens d'origine néerlandaise : les Boer s.
UNE POLITIQUE tfRANGÈRE PRUDENTE n EFFICACE
La cc pax britannica n Dirigée par des diplomates comme Castlereagh, Palmer ston et Canning.
la Grande-Bretagne n'a de cesse de préserver l'équilibre européen et le libre accès aux voies maritimes .
Les alliances qu'elle contracte sont pour une fin et une durée précises.
Les interventions britanniques • La question d'Orient et la guerre de Crimée (1854·1856) !:Empire ottoman est moribond et son devenir pose problème durant tout le XIX' siècle.
De son maintien ou non dépendent à la fois l'équilibre des forces en Europe et la liberté d 'accès au bassin méditerranéen .
Directement rattachée à la question d'Orien~ la guerre th Crimée oppose
LE TEMPS DES ÉPREUVES (1876·1901)
Au moment même où la Grande Bretagne fête avec faste le couronnement de l'impératrice des Indes , les premiers signes de la remise en cause de l'hégémonie britannique apparaissent.
Entre 1876 et 1901 ,la Grande -Bretagne perd sont statut d'État le plus puissant du monde .
LA CRISE ÉCONOMIQUE l'économie britannique est durement
LE PROBLlME IRLANDAIS
La question irlandaise est vieille de plusieurs siècles .
L11e est l'une des premières colonies britanniques
frappée par la dépression de 1873- ( x u • siècle) .
Au problème de la 1895, tant dans le secteur primaire que possession de la terre s 'ajoute celui de dans le secte ur seco ndaire.
la religion .
Radicalisé par la G,..,.
La crise agricole Ffi•IM Ille INS·IIU' et par la l'agriculture britannique est misère qui pousse la population à durablement marquée par la crise : elle émigrer , le mouvement nationaliste et est confrontée à des productions plus catholique irlandais exige le Home compétitive s que les siennes (céréa les Rule , l 'autonomie, sans l'obtenir .
En nord-américaines, viande, laita ges) qui réponse , les gouvernements manient
et 1894 (grève victorieuse des docker s à Londres en 1889 } e~ aux congrès des Trades Union entre 1891 et 1895 ,la tendance est nette : le libéralisme a cédé la place aux idées socialiste s .
La naissance d'un parti travailliste Le socialisme a du mal à se faire une place et à trouver un véritable électo rat.
Pourtan~ les principaux leaders syndicaux des années 1890 sont persuadés qu'une action politique est indispensable pour obtenir les réformes sociales attendues .
En 1900 , ils unissent leurs forces et s'adressent aux petits partis polit iques socialistes, aux Fabians pour fonder le Labour Representation Committee .
Ils veulent soutenir des cand idats à la Chambre des Commune s afin de former un nouveau groupe .
Mais ce n'est qu'en 1906 que cet objectif sera atteint.
attaquent son propre march é .
Malgré alternativement la carotte (Irish Church À LA RECHERCHE D'UN ÉQUILIBRE des mesures gouvernementales .
Ad- séparation de l'Église anglicane ':-POë':L"'IT"'IQ:c:U:=E ___ --;-;--:----- nombr e de fermiers sont ruinés et la et de l 'État en Irlande - .
1869 ; Land Si le régime monarchique demeure surface des terres cultivées baisse Ad, 1881 ) et le baton (lois coercitives) .
incontesté , le paysage politique entre considérablement.
Ce n 'est qu'au Accordé trop tardivemen~ en 1914 ,le 1876 et 1901 est profondément modifié , tournant du siècle qu'un certain Home Rule ne pourra empêcher la marqué essentiellement par une redressement est observé, mais seules guerre d 'indépendance de 1919-1921.
démocratisat ion croissante et la fin les terre s les plus riches sont travaillées .
de l'alternance bipartite .
~----------------~ La crise industrielle et commerciale Les mêmes maux affectent l'industrie et le commerce: l'émergence de nouveaux concurrents sur le march é mondial abaisse considérablement la compétitivité des produits manufacturés britannique s.
Dan s l'industrie métallurgique , les États -Unis d 'abord , puis l'Allemagne s'emparent de marchés jusqu'alor s britanniques ;
l 'industrie textile , principalement cotonnière , est confrontée à celle de ces pays nouvellement indu strialisés.
règne de Victoria , et pourtant les disparités restent grandes.
La crise économique provoque l 'exacerbation du mécontentement ouvrier.
La contestation ouvrière À partir de 1875, la Grande-Bretagne connaît une véritable guerre des classes : regroupés dans des associations , patrons et ouvriers s'affrontent Les premiers tentent d'imposer une baisse des salaires pour diminuer le prix de revient et retrouver une meilleure compétitivité sur le LA REMISE EN CAUSE DU MODÈLE SOCIAL marché mondial , tandis que les seco nds lncontestablemen~ l'Ang lais moyen est luttent pour conserver leur pouvoir mieux nourri , mieux logé , mieux vêtu et d'achat et leur rémunération .
La lente démocratisation du système politique Une nouvelle réforme électo rale est lancée en 1885 -1886 par Gladstone sous la pression des Trades Union et sans réelle opposition des conservateurs .
Le corps électoral double -les femmes en sont encore exclues mais le suffrage est quasiment universel pour les hommes .
Le scrutin uninomimal est introduit et la carte des districts électoraux est redess inée, au profit des grandes régions industrialisées du nord -ouest du pays.
les trou~s britanniques et françaises même mieux éduqué qu'au début du Les g rèves se multiplient (1873-1879)
L'instabilité gouvernementale l'alternance entre les libéraux et les conservateurs, qui ont dominé la vie politique de la prem ière moitié aux armées russes de Nicolas 1".
f--- ---------- -i et se terminent souvent en échec Les ambitions de ce dernier et son pour les ouvriers, ce qui contribue
intervention dans les affaires ottomanes menacent les intér êts français et britanniques au Moyen -Orient.
Par pays interposés, la Russie et la Grande Bretagne se sont déjà affrontées sur la frontière entre l 'Inde et l 'Afghanistan .
Cette fois, il s'agit de maintenir la libre circulation dans la mer Noire et dans les D étroits.
La guerre se solde par le trait é de Paris du 30 mars 1856.
La mer Noire est neutralisée et les Détroits sont fermés aux flottes de guerre .
• L'Extrême-Orient l'expansionnisme commercial pousse les Britanniques à intervenir vigoureusement en Extrême-Orient.
Ainsi , ils n'hésitent pas à envoyer des troupes en Chine (gue rre de l'Opium, 1840-1842) pour obtenir par le traité de Nankin la concession de cinq comptoirs commerciaux.
Ils récidivent pour les mêmes motifs en 1856-1858 (traité de Tien-Tsin ) et en 1860 (prise et traité de Pékin ).
LE PRINCE ALBERT
AIHrf Ille S.xe-Cobotuy épouse la re/M llkttwM en 1840 .
Privé de tout rôle politique , ne prenant le titre de prince consort qu'en 1857 , il laisse pourtant une empreinte durable .
Passionné d'a~ de sciences et de technolog ie , il organise la première Exposition universelle du monde à Hyde Park , en t851.
Plusieurs millions de visiteurs déambulent six mois durant sous le toit du Crystal Palace, chef-d 'œuvre de verre et de fer.
Albert
meurt en 1861 avant d 'avoir pu réali ser son projet de créer un grand centre culturel.
Le Victoria and Albert Museum de Londres lui est dédié .
à
les radicalis er et à
leur faire épouser les idées socia listes.
L'émergence du socialisme Le socialisme gagne les masse s dans les années 1880.
Auparavant aprés l'échec du chartisme , les idées socia listes n'avaient intéres sé qu'une minorité , souvent une élite intellectuelle, et les idées de Marx n'avaie nt guère laissé de trace s.
En 1881 , Hyndman fonde le premier parti socialiste , la D em ocratie Federation .
Il est rejoint pour un temps par le poète et industriel William Mor ris .
Il remporte un véritable succès en réussissant à prendre la tête des défilés des chômeurs de 1886 et 1887 .
Parall èlement émerge la Fabian Society qui compte parmi ses membre s
G .B .
Shaw ou encore H.G.
Wells .
Hostiles à la lutte des classes, ses membres sont persuadés q u'un changement est inévitable et ils préconi sent des réformes immédiates : journé e de huit heure s, nationalisations, salaire minimum garanti .
Le !rade-unionisme Ces idées gagnen t rapidement les syndicats jusqu'a lors modér és et radicalisent le comportement de leurs chefs (Burn s, Mann , Tillett Hardie ).
Les grèves se multiplient entre 1889
du règne de Victoria, est rompue .
La formation des gouvernements est soumise à des coalitions plus ou moins solides , même si le fauteuil de Premie r Ministre revient toujours à un petit cénacle (Disraeli , Gladstone, Salisbury) .
La question irlandai se (voir encadré) influe largement sur la vie politique :
à quatre reprise s, le gouvernement tombe à cause de ce conflit.
C.
Parnell , durant les années 1880 , dirige les 70 à 80 repr ésentants irlandais à la Chambre des Communes , qui sont souvent indispensables à la majorité gouvernementale .
Le problème de l 'Irlande provoque en 1886 une scission au sein du parti libéral entre partisans et adversaires du Home Rule (l'auto nomie de l'Irlande ).
LE RfvE IMPÉRIAL l'impéria lisme britannique n'a jamais été aussi fort qu'à cette époque, alors même qu'il rencontre les plus grands obstacles à son déploi eme nt.
l'enjeu pour le Royaume-Uni est de protéger la route des Indes , de créer de nouveau x points de ravitaillement et de conquérir de nouvelles ressource s minières .
L'expansion territoriale Ce mouvement de conquête territoriale se développe dans des directions
variées .
Les frontière s du nord-ouest de l'Inde son t consolidées , la Birmanie est intégré e à l' empire (1887- 1895 ) .
Mais c 'est surtout l'Afrique qui est l'objet de tous les efforts :le Nigeria (1879), l'Afrique orientale et méridionale à part ir des années 1880 ; l 'Égypte (1882) et le Soudan (1898) sont occupés ; la région des Grands Lacs , aprè s un compromis avec l'Allemagn e, passe sous domination britanniqu e.
l'Afrique du Sud est disputée aux Boers en 1899, au prix d'une guerre impitoyable qui s 'achève en 1902.
Une menace pour la paix La France , l'Allemagne et plus ponctuellement la Hollande ou l'Italie prétenden t aux mêmes territoires .
Les tensions se multiplient et culminen~ notamment avec la France , en 1898 , à propos d e Fachoda et du Soudan angle-égyptien .
UNE POLIT IQUE trRANGÈRl DE REPLI Durant cette période , le Royaume-Uni n 'a d'autres souci s que son expansion coloniale et la question d'Orient.
La premiè r e est réglée par la diplomatie avec les autres nations européennes .
La second e parait presque résolue selon l'interprétation et les intérêts britanniques lorsque, en 1887 , un accord est conclu avec l'Autriche et l'Italie pour protéger l'Empire ottoman des visées russes.
Persuadée que le danger vient de la France ou de la Russie, la Grande-Bretagne envisage même une alliance avec l 'Allemag ne, nullement inquiétée par le discours expansionniste de Bismarc k.
C'est seule ment au tournant du siècle qu'e lle commence à prendre la mesure de son principal adversaire .
Conscien te que sa politique de« splendide isolement" n' est plus tena ble, elle se tourne alors vers la France pour conclure l'Entente cordiale (1904).
L'HÉRITAG E D'UNE REINE Lorsque Vidoria décède le 22 janvier 1901 , elle laisse un peupl e éploré : elle a réuss i à restaurer et à entreten ir l e presti ge monarchique .
La société britannique a considé rablement changé et même
si le Roya ume-Uni n 'est plus la première puissance économique et politique du monde , il demeure un acteur essentiel sur l'échiquier international..
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