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Le Procès 1924 Franz Kafka (1883-1924)

Publié le 29/06/2015

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kafka

Un chef-d'oeuvre

La logique de l'insolite

Le matin de son trentième anniversaire, Joseph K aborde le monde étrange de la bureaucratie et d'une justice administrée par on ne sait qui, un monde dont le petit employé ignore les lois de fonc­tionnement. Mais Joseph K n'en pénètre pas pour autant dans un univers fantastique ; ce dédale de portes et de couloirs, de bureaux et de règles qui semblent n'avoir d'autre fonction que celle de con­traindre, est le prolongement direct et naturel de sa réalité quoti­dienne, de sa tâche routinière à la banque, de ses préoccupations et interrogations.

Joseph K n'est pas non plus l'acteur principal de son propre rêve ou de sa propre hallucination : il reste de bout en bout un sujet lucide et raisonneur qui assume l'étonnement et les doutes du lecteur.

C'est ainsi que Le Procès rejoint la tradition du fantastique mise en écriture entre autre dans les contes d'Hoffmann : le person­nage principal, loin d'être victime d'un traumatisme soudain, assiste à la modification insidieuse et de plus en plus complète des conditions de son existence jusqu'à se laisser entraîner par cette logique de l'insolite, se soumettant à ses règles, qui en l'occurrence le conduiront à la mort.

La voix du narrateur

Cette intrusion parfaitement « naturelle « de l'insolite dans le quo­tidien est renforcée par la voix du narrateur qui s'attache à décrire les moindres mots et gestes de Joseph K dans le style dépouillé

kafka

« Le Procès 1 87 Un jour, tandis que K attend un client italien qui lui a fixé un rendez-vous dans une cathédrale, un abbé l'interpelle du haut d'une chaire.

Il exhorte le jeune homme à ne pas se méprendre sur la justice et illustre ses propos par une parabole qui figure parmi les textes qui précèdent la Loi.

La veille de son trente-et-unième anniversaire, deux hommes portant redingote et haut-de-forme se présentent chez K.

Ils lui enserrent les bras et l'emmènent, parfaitement soumis, dans une carrière désaffectée.

Ils choisissent l'endroit propice et l'égorgent avec un couteau de cuisine.

Un chef-d'oeuvre La logique de l'insolite Le matin de son trentième anniversaire, Joseph K aborde le monde étrange de la bureaucratie et d'une justice administrée par on ne sait qui, un monde dont le petit employé ignore les lois de fonc­ tionnement.

Mais Joseph K n'en pénètre pas pour autant dans un univers fantastique; ce dédale de portes et de couloirs, de bureaux et de règles qui semblent n'avoir d'autre fonction que celle de con­ traindre, est le prolongement direct et naturel de sa réalité quoti­ dienne, de sa tâche routinière à la banque, de ses préoccupations et interrogations.

Joseph K n'est pas non plus l'acteur principal de son propre rêve ou de sa propre hallucination: il reste de bout en bout un sujet lucide et raisonneur qui assume l'étonnement et les doutes du lecteur.

C'est ainsi que Le Procès rejoint la tradition du fantastique mise en écriture entre autre dans les contes d'Hoffmann: le person­ nage principal, loin d'être victime d'un traumatisme soudain, assiste à la modification insidieuse et de plus en plus complète des conditions de son existence jusqu'à se laisser entraîner par cette logique de l'insolite, se soumettant à ses règles, qui en l'occurrence le conduiront à la mort.

La voix du narrateur Cette intrusion parfaitement. »

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