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Le Pragmatisme de William JAMES

Publié le 18/09/2012

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 Ainsi, le mot de Dieu n'a d'autre signification qu'une signification pratique, et l'idée de Dieu devient possible pour les empiristes. Est-ce à dire que le pragmatisme, comme on le lui a reproché « garde les yeux rivés sur le terrain immédiat de la pratique « ? W. James prétend au contraire qu'il « s'attache tout autant aux perspectives les plus lointaines de l'univers «. Nous allons voir, dans un troisième moment, comment le pragmatisme parvient à lier « vérité « et « idée de Dieu «. Pas plus que la signification d'un concept n'est une propriété intrinsèque de ce concept, la vérité n'est une propriété intrinsèque d'une
idée. Elle aussi résulte des opérations aboutissant à des résultats pratiques qui prennent valeur de vérification. Aucune idée n'est claire en elle-même, elle demande à être clarifiée - nous notons ici une rupture avec Descartes -. C'est sa fonction donc et non son contenu qui est le plus important. Elle devient vraie parce qu'elle est vérifiée.

« idée.

Elle aussi résulte des opérations aboutissant à des résultats pratiques qui prennent valeur de vérification. Aucune idée n'est claire en elle-même, elle demande à être clarifiée - nous notons ici une rupture avec Descartes -.

C'est sa fonction donc et non son contenu qui est le plus important.Elle devient vraie parce qu'elle est vérifiée.Dans la Sixième leçon, l'auteur souligne l'apparent consensus entre intellectualistes et pragmatistes quant à la définition de la vérité de certaines de nos idées.

Une idée est vraie quandelle est en accord avec la réalité.

Rationalistes et pragmatistes admettent, comme allant de soi, cette idée.

La divergence apparaît lorsqu'il faut expliciter « accord » et « réalité », ce quene font pas les intellectualistes.

Pour eux, la vérité implique une « relation statique et inerte ».

Lorsqu'on a une idée « vraie » sur un objet, on détient la vérité, on « sait », on a accompli sa« tâche de sujet pensant ».

Pour le pragmatisme s'accorder avec une réalité signifie que l'on est conduit directement à elle. Il pose, lui, sa question habituelle : « quelle différence concrète le fait qu'une idée soit vraie apportera-t-il à l'individu dans sa vie réelle ? » Autrement dit : quelle est la valeur réelle de lavérité en termes d'expérience ? Sa réponse est « Les idées vraies sont celles que l'on peut assimiler, valider, corroborer et vérifier ».

Les idées fausses sont celles qui ne le permettent pas.

» La vérité n'est pas stable.

Elle résulte d'une vérification ultérieure.

Elle vient à l'idée.

Sa validité est le résultat d'événements, d'un processus, donc de conséquencespratiques.

Elle donne de précieux instruments à nos actions.

Elle n'est pas une fin en elle-même.

Tout objet peut faire naître une vérité, c'est pourquoi nous avons intérêt à posséder enmémoire, une réserve de « vérités supplémentaires » , d'idées qui seront vraies et disponibles dans certaines situations concrètes de l'ordre du possible.

Elles seront « vraies parcequ'utiles », « utiles parce que vraies », elles auront pour fonction de nous « guider de manière valable ».

Ce « guidage » est « sans doute le modèle et le prototype du processus devérité ».

Ceci est essentiel.C'est pourquoi, W.

James déclare « Je crois que pour ma part la preuve de l'existence de Dieu est à chercher avant tout dans nos expériences personnelles intimes.

» Ce sont elles quinous donnent notre Dieu dont la vérité doit pouvoir résister à toutes nos autres vérités car vérité de Dieu et autres vérités se mettent mutuellement à l'épreuve.Donc, selon les principes du pragmatisme, l'hypothèse de Dieu ne peut être rejetée dès lors que des conséquences utiles pour la vie en découlent.

Il s'agit ici d'un usage émotionnel etspirituel. Cependant, c'est en opposition à la morale et à la religion rationalistes que W.

James propose une « morale et religion pluralistes ». Il justifie les hypothèses théoriques du monisme et du pluralisme puisqu'elles ont des conséquences pratiques différentes.

Il met ensuite en valeur la signification morale du pluralisme quiimplique l'indéterminisme, la prise en compte des « possibles » et débouche sur le « méliorisme ». L'œuvre se termine en invoquant la possibilité d'un ou de plusieurs dieux qu'il conçoit comme des forces finies et non pas comme L'Être absolu. L'intérêt de la lecture de cet ouvrage a été pour nous la découverte du pragmatisme qui se veut méthode permettant de clarifier la signification de nos idées et de résoudre les problèmesmétaphysiques en envisageant leurs conséquences pratiques.

Il se veut aussi théorie instrumentale de la connaissance et de la vérité comme résultat d'un processus de croissance quiprend en compte les facteurs humains tout aussi importants que les facteurs objectifs.

Il se veut médiateur entre l'empirisme et le rationalisme dont l'opposition était devenue, au XIXesiècle celle de la science et de la religion.

Il souhaite également proposer une possible réconciliation entre empirisme et religion.En choisissant d'effectuer une lecture qui privilégie les relations entre empirisme et religion, nous avons pu comprendre le rôle de médiation du pragmatisme.

Il combat le rationalisme auprofit de l'empirisme et permet une conciliation entre empirisme et religion, ouvrant la perspective d'un polythéisme.. »

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