Le personnage de FIGARO Beaumarchais
Publié le 19/10/2017
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FIGARO. Personnage créé par Beaumarchais et qui apparaît dans trois pièces de cet auteur, deux comédies: le Barbier de Séville ou la Précaution inutile (1775) et le Mariage de Figaro ou la Folle Journée (1784) ; un drame bourgeois la Mère coupable ou i Autre Tartuffe (1792). On a longtemps cru que le nom de Figaro était la déformation de «fils Caron », du nom de fauteur, fils de l’horloger Caron. Mais l’étude des manuscrits a fait renoncer à cette étymologie. Ce personnage est l’héritier des innombrables valets de comédie, habiles intrigants qui mettent leur talent au service des amours de leurs maîtres. Mais dès sa première apparition, il se distingue de ses devanciers : il a une histoire, tandis que ceux-
ci n’existent que dans le moment où l’auteur les utilise, et cette histoire, cette vie antérieure, n’est nullement celle d’un simple valet. D’abord au service du comte Almaviva, Figaro a quitté la domesticité pour des emplois plus lucratifs ou plus honorables. Il a été aide-pharmacien, poète, journaliste, économiste même, homme de théâtre ; partout il a échoué, non pas à cause de ses insuffisances, mais par suite de ses imprudences et sous l’effet d’un mauvais sort qui s’est acharné contre lui ; découragé et philosophe, il s’est fait barbier ambulant et finalement installé à Séville, tenant boutique et servant de chirurgien au vieux docteur Bartholo. On apprend qu’il est marié et père de famille. Par sa culture et par la diversité de ses talents, Figaro est donc un déclassé dont les capacités restent sans emploi ; c’est un amateur qui a tous les dons, mais chez qui le caractère n’est pas à la hauteur de ces dons. S’il a l’esprit supérieur à son état, il a gardé dans l’âme une médiocrité foncière ;
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- Dans Le Barbier de Séville (1775), Beaumarchais fait dire au personnage de Figaro : «Je me presse de rire de tout, de peur d'être obligé d'en pleurer.» En 1988, le comique Pierre Desproges meurt d'un cancer, mal qu'il a longtemps caricaturé dans ses sketches doux-amers. Pourquoi rit-on de situations graves, voire tragiques ? N'y a-t-il pas là une contradiction ? Comment l'expliquez-vous ? Vous répondrez dans un développement composé, illustré d'exemples précis tirés de vos lectures ma