Le personnage de CASTORP Hans de Thomas Mann

ouverte sur le plan économique. Le jeune bourgeois est entièrement d’accord avec son milieu. Elève médiocre, il arrive cependant à passer ses examens et se dispose à devenir ingénieur en constructions navales. Le romancier insiste sur la qualité moyenne de ses aptitudes intellectuelles et sur l’inertie qui marque son tempérament. Le trait dominant de sa nature est, en effet, son peu de propension au travail. Aussi est-il tout prêt a retarder son entrée dans la vie professionnelle. Arrivé au sanatorium, il participe avec intérêt à la vie de l’établissement et se montre réceptif pour la maladie. Si son caractère reste le même, son esprit, par contre, y subit une brusque mutation et s’ouvre à des idées et à des problèmes qu’il avait, jusqu’alors, ignorés. Son séjour en montagne, qui va se prolonger indéfiniment, il le considère comme une vaste expérience que son attitude ironique à l’égard de la vie et de ses impératifs pratiques lui permet de pousser jusqu’au bout. Cest ainsi qu’il s’abandonne sans hésiter à son amour pour Clawdia Chau-chat, une malade russe. Il cède à une attirance purement physique et qu'il considère comme un mal. Chose curieuse, cette passion chamelle ne trouvera sa satisfaction que la veille du jour où la femme désirée va quitter Davos.