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Le Misanthrope ou L'atrabilaire amoureux de MOLIERE

Publié le 22/02/2012

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moliere
Alceste rencontre son ami, le courtois Philinte, dans l'antichambre de Célimène et lui fait part de sa haine des hommes, tous hypocrites, menteurs et fats. Il commence par se faire un ennemi d'Oronte, qui sollicitait un compliment, Mais voici Célimène, entourée d'une nuée d'admirateurs, petits marquis sots et enrubannés, qui se prête à tous et ne se donne à aucun. Son grand plaisir est de faire assaut d'esprit en médisant de son entourage. Au milieu de tous ces soupirants, Alceste enrage de ne pouvoir obtenir une préférence. Mais cette jeune femme à la mode a une position fragile : ses ennemis jaloux, comme la prude Arsinoé, rêvent de l'abattre. Ses prétendants exigent qu'elle se prononce en faveur de l'un d'eux. On découvre alors qu'elle a fait des promesses à chacun ; tous la quittent indignés. Alceste alors lui propose une retraite à deux ; Célimène hésite, refuse ; il partira seul. ?
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« : beau langage, raffinements sentimentaux, mais aussi coteries et cabales.

Molière, surmené par son intenseproduction et meurtri dans sa vie privée, doit faire face à la cabale du Tartuffe...

Dans Les Précieuses ridicules, ils'est moqué des provinciales qui singent les Parisiennes ; avec Le Misanthrope, il s'en prend directement à la hautesociété de la capitale. 2 • LE TEXTE Deux amis, Alceste, révolté contre l'hypocrisie sociale, et Philinte, qui s'en accommode, fréquentent le salon d'unejolie veuve de vingt ans, Célimène.

Celle-ci est entourée d'un essaim d'adorateurs, jeunes nobles désoeuvrés ou quise piquent de poésie.

Alceste, amoureux de Célimène, voudrait l'arracher à ce milieu frivole, mais n'arrive même pasà avoir une conversation sérieuse avec elle.

Célimène, d'abord reine du jeu, manipule Alceste, incapable de sedétacher d'elle.

Mais elle a l'imprudence d'écrire des billets contradictoires à deux marquis, encourageant l'un etl'autre, se moquant de l'un devant l'autre.

Confondue, elle voitson salon déserté.

Alceste lui propose alors de l'épouser et de quitter Paris.

Effrayée, elle se dérobe.

Alceste setourne vers la douce Éliante, mais celle-ci vient de se promettre à Philinte.

Alceste reste seul. 3 • LES THÈMES MAJEURS • Une société fausse et cruelleTout un monde défile dans le salon de Célimène.

La règle du jeu de société est simple : complimenter les présents,critiquer les absents.

En cas de heurt, c'est la loi de la jungle : Célimène « exécute » Arsinoé avec une politesseféroce.

Derrière les mots, le vide des coeurs.• Des êtres naïfsCélimène, coquette avide d'adulations, incapable de choisir, est comique par son rêve naïf de vivre dans un mondeoù le principe de non-contradiction existerait.

Alceste, sincère jusqu'à la brutalité, est comique par ses excès, sesrigidités et ses contradictions : il aime une femme qui incarne tout ce qu'il déteste.• Vivre en sociétéDeux savoir-vivre s'affrontent.

Cartésien, Alceste refuse, au nom de la raison, les compromissions.

Platonicien, ilexige que ses semblables se conforment à la haute « idée » qu'il se fait d'eux.

Philinte, plus proche du philosopheGassendi, juge raisonnable d'accepter les hommes tels qu'ils sont, avec leurs faiblesses.

Molière, qui entend «châtier les moeurs par le rire », semble nous donner ici un autoportrait déchiré. 4 • L'ÉCRITURE • La caricatureLa pièce offre une satire de la vie mondaine.

Les personnages secondaires, et même Célimène, sont des types unpeu déshumanisés, donc comiques : la caricature grossit le trait pour faire rire.

Célimène s'y livre elle-même, dans lacélèbre scène des portraits.• Entre le rire et la compassionAlceste, qui représente sans doute à bien des égards Molière lui-même, suscite le rire mais aussi la sympathie parses désillusions, son « noir chagrin », sa solitude, son destin amoureux.

La grande comédie rencontre ici la tragédie,dont le ressort est la pitié.. »

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