le MF acte I scene 1
Publié le 29/12/2020
Extrait du document
«
Dès que « Monseigneur » est cité, il y a un échange de répliques courtes appelées
stichomythies.
Le temps est rapide.
Dans cette dispute, « il nous » s’oppose à « moi je »,
Suzanne se détache de l’unité d’un couple.
L’objet du débat est la chambre, un symbole de
l’intimité du couple qui est refusé aux futurs époux par le Comte.
Suzanne joue à la femme
capricieuse- comique de caractère- elle joue avec les codes théâtraux.
Registre comique- Par la répétition puis par la variation « elle me déplaît ».
Figaro, joyeux, ne se fâche pas et trouve même le moyen de lui dire qu’il l’aime « Quand elles
sont sûres de nous ! »
« Prouver que j’ai raison serait accorder que je puisse avoir tort » la forme de cette réplique
est une vérité générale/gnomique (maxime=proverbe); utilisation des infinitifs + antithèse «
raison »/« tort ».
; symétrie de construction
« Es-tu mon serviteur ou non ? » question rhétorique + utilisation d’un registre galant «
serviteur ».
Figaro rappelle la commodité de la chambre (celle du comté de la comtesse).
Il utilise des
phrases courtes ainsi que des onomatopées « zeste », « crac » qui indiquent la rapidité des
valets et leur obéissance.
« La nuit » rappelle que les valets sont serviables jour et nuit, ils
n’ont pas de repos.
Nous retrouvons un parallélisme de construction qui parodie le discours de Figaro, « Madame
[...] elle sonnera de son côté »/ « Monsieur [...] il n’a qu’à tinter du sien »
La prochaine réplique de Suzanne est très importante car elle apprend aux spectateurs à
l’aide d’une double énonciation qu’il y a des problèmes pour le mariage.
C’est ici l’enjeu de la
scène et de la pièce entière.
La réplique de Suzanne fait rire car celle-ci reprend la structure de la réplique de Figaro, elle
l’imite tout en se moquant de lui.
« ...
» cette aposiopèse (elle sous-entend quelque chose)
laisse une suspension évocatrice d’un geste de la part du Comte.
Le pronom personnel « te » est remplacé par le pronom personnel « il » ce qui laisse
entendre que le Comte cherche à remplacer Figaro.
Le groupe nominal « Quelque bonne et longue commission » s’oppose à la rapidité du
« zeste » et du « crac » qui parlent de la facilité avec laquelle le Comte viendra.
L’élément
perturbateur est énoncé.
« Qu’entendez-vous par ses paroles ? » nous voyons l’impact de l’annonce de Suzanne par le
vouvoiement soudain de Figaro à l’égard de Suzanne.
Figaro installe une distance, un
éloignement qui préfigure la colère de Figaro.
« Eh ! qu’est-ce qu’il y a, bon Dieu ? » Figaro jure et s’exclame- multiplication d’une
ponctuation expressive.
La dernière réplique de Suzanne contient l’information principale : le Comte la désire.
Elle lui
explique clairement la situation en développant, comme si elle lui faisait la leçon- forme de
ton didactique.
Nombreux éléments: répétition de « Il y a » + présentatifs « c’est»,« c’est ce
que ».
On apprend que le Comte est un homme infidèle « les beautés des environs » et séducteur.
Chiasme : [château/ (sa femme/la tienne)/ ce logement] ; le chiasme figure le piège organisé
par le Comte et insiste sur le fait que Suzanne est la nouvelle proie du Comte et le logement
servira comme un piège.
Suzanne est ironique « ce logement ne nuira pas »-qu’il serve bien- litote ironique.
Elle donne
son titre au Comte au moment où elle dénonce la bassesse de ses actes, « Monsieur le Comte
Almaviva », une action qui est tout sauf noble.
« Le loyal Bazile » ironie+ antiphrase « loyal »,
« honnête », « noble »..
»
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