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Le Médecin malgré lui de Molière (Résumé & Analyse)

Publié le 22/02/2012

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Sganarelle est un personnage que Molière a utilisé dans plusieurs oeuvres. Le public le connaît et le reconnaît dès qu'il entre en scène, grâce à son costume et à ses mimiques. Parmi les sources utilisées par Molière, il faut citer un célèbre épisode du Tiers livre (1546) de Rabelais. Au chapitre XXXIV, en effet, il est raconté l'histoire de la femme devenue muette à qui un médecin rendit la parole. Elle se mit désormais à tant parler que son mari voulut la faire taire. Son médecin le rendit sourd. Après une dispute de ménage, Martine décide de jouer un tour à Sganarelle. Elle lui fait une réputation de médecin. Aussitôt engagé, celui-ci doit exercer ses talents pour soigner une jeune fille rusée...

« Les autres textes diffèrent peu de celui de 1666, sauf par le découpage des actes et certaines indicationssupplémentaires de jeux de scènes. II- Analyse et résumé par acte de la pièce ACTE PREMIER : Sganarelle, qui fait des fagots tout près de sa maison, se prend de querelle avec sa femme ACTE PREMIER : Sganarelle, qui fait des fagots tout près de sa maison, se prend de querelle avec sa femme Martine.

Celle-ci l'accablant de reproches, il se venge en la rossant.

M.Robert, un voisin, essaie de les« raccommoder ».

Mal lui en prend : il s'entend reprocher sévèrement son indiscrétion.

Sganarelle cependant fait lapaix avec Martine.

Celle-ci n'oublie pas les coups reçus et médite une vengeance.

Passent justement Valère etLucas, les deux domestiques de Géronte, à la recherche du médecin merveilleux qui saura guérir d'un mutisme subitLucinde, la fille de leur maître.

Martine leur conseille d'aller dans la forêt proche demander secours à son mariSganarelle, « l'homme qui fait des miracles », mais qui ne les accomplit que si on le force à grands coups de bâton. Or, voici Sganarelle rentrant de son travail de fort bonne humeur et la tête un peu chaviré par le bon vin.

Les deuxcompères ont vite fait, par des arguments frappants, de le convaincre qu'il est excellent médecin.

Sganarelle lessuit, prêt à tout. ACTE II : Dans la chambre de Géronte, Valère et Lucas, retour de leur mission, vantant les mérites du médecin qu'ils ACTE II : Dans la chambre de Géronte, Valère et Lucas, retour de leur mission, vantant les mérites du médecin qu'ils ont découvert.

Jacqueline, la nourrice, est beaucoup plus sceptique que son maître, car elle connaît le véritable malde Lucinde.

La jeune fille est, en effet, follement éprise du beau Léandre que son père lui refuse, et a imaginé dedevenir muette pour attendrir Géronte et le forcer à consentir à son mariage. Sganarelle arrive enfin, hésite à passer pour médecin, mais, devant la menace du bâton, se déclare prêt à fairel'impossible pour Lucinde. La consultation a lieu.

Le « médecin malgré lui », très embarrassé, s'en tire avec des drôleries et diagnostique que lajeune fille est muette « par ce qu'elle a perdu l'usage de la parole ». Resté seul sur scène, Sganarelle contemple les beaux écus qu'il vient de gagner.

Arrive Léandre qui lui demande de« servir son amour ».

Sganarelle feint d'être offensé par une telle proposition, mais quelques nouveaux écus ontraison de ses scrupules.

Il fera ce que désire le jeune homme. ACTE III : Léandre, déguisé en apothicaire, et Sganarelle, devenu son complice, se dispose à aller rendre visite à ACTE III : Léandre, déguisé en apothicaire, et Sganarelle, devenu son complice, se dispose à aller rendre visite à Géronte.

Chemin faisant, le « médecin malgré lui » donne une consultation à deux paysans qui cherchent remèdepour une femme atteinte d'hypocrisie (hydropisie). Nous voici maintenant chez Géronte.

Sganarelle charge son compagnon d'aller tâter le pouls de la malade,Lucinde .

La jeune fille, et pour cause, retrouve instantanément l'usage de la parole.

Elle en profite pourréclamer avec véhémence la main de Léandre.

Géronte est à la fois heureux et indigné. Sur le conseil de Sganarelle, Lucinde et l'apothicaire vont, pour que la guérison soit complète, « prendre l'air » dansle jardin, mais c'est pour mieux fuir ensemble. Géronte ne tarde pas à apprendre leur escapade de la bouche de Lucas, qui lui révèle en même temps le rôle deSganarelle dans cette « opération ».

Le pauvre médecin échappe de justesse à la pendaison, mais tout s'arrange,car Léandre devenu soudain très riche par un héritage inattendu, et Lucinde complètement guérie, obtiennent leconsentement de Géronte à leur mariage.

Leur rêve est enfin réalisé.

Quant à Sganarelle, pardonné, il rentrera chezlui avec sa femme vengée, mais « la médecine l'a échappé belle ». III- Sources Le sujet du Médecin malgré lui appartient au vieux fonds gaulois des fabliaux.

Les médecins, comme les femmes, ont été souvent raillés au moyen âge.

Le vilain mire est la plus célèbre de ces charges contre la médecine et le mariage.

Il conte la mésaventure d'un riche paysan, époux de la fille d'un pauvre chevalier, qui doit malgré lui sefaire « mire » à la suite des machinations de sa femme, lasse des coups qu'il lui donne.

Il s'en tire avec habileté enguérissant successivement la fille du roi qui avait avalé une arête, et une foule d'autres malades.

Il rentre chez luicomblé et heureux, et devient le plus doux et le plus soumis des époux.

Ce thème semble avoir attiré de bonneheure Molière, puisque nous connaissons de lui, avant 1666, trois ébauches au moins du Médecin malgré lui .. »

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