Le Jugement de Renart
Publié le 14/07/2011
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Inscrit dans la longue tradition de la fable animalière que le Moyen Âge a tout particulièrement cultivée avec ses Isopets, le personnage de Renart doit aussi une part de son existence à quelques oeuvres savantes de clercs satiriques qui écrivaient en latin aux XIe et XIIe siècles.
Cette édition donne la possibilité à un jeune public d'accéder directement au Roman deRenart grâce à la traduction en français moderne d'un des textes les plus anciens et les plus populaires du cycle (fin du XIIe siècle) : la branche2 qui reprend Le Jugement de Renart, une première et une seconde suites. La langue claire et franche de ce Jugement de Renart permet d'apprécier toute laverve, parfois gauloise, des auteurs, associée à une fine ironie qui se donne libre cours dans la peinture des personnages et deleurs relations. Il y a là un large éventail des diverses formes du comique médiéval, facilement accessible et clairement perceptible au lecteur d'aujourd'hui.
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30Le Jugement de Renart
siège de Maupertuis (pp. 54-69) et Renart jongleur (pp.
69-
95) ; mais d'autres passages plus courts, commela mésaventure
de Brun (pp. 23-31) ou celle de Tibert (pp.
32-36), peuvent
constitueràleur tour une unité d'explication(d'ailleurssus
ceptible de mise en scène ou d'essai de réécriture dramatique).
2. Thèmes de recherche et d'étude
-Le goût du suspense et du rebondissement :intervention
de Grimbert lors de la premièrecondamnation, p.
16 ; Renart
croisé et pèlerin, pp.
49 sqq. ;intervention d'Hermeline lors
de la deuxième condamnation : la rançon de Renart, pp.
65-66.
- Le rôle et la valeur des discourset desdialogues (Renart
dénonce la parcimonie des riches :critique sociale, pp.
24-25 ;
Renart se
confesse à Grimbert : parodie religieuse, pp.
38-40 ;
Renart accuse les autres en guise de plaidoirie :satire,
pp.
45-46, etc.
; cf. aussi, pour la vivacité du récit, les variations
du «discours» de Brun, d'abord brutal et autoritaire, puis
amadoué par la perspective du miel, tour à tour flagorneur et
enjôleur...,pp.24-25).
- La variété dans la répétition', réduplication de certaines
scènes : les deux « pendaisons »,pp.
49 et 65, les deux cortèges
funèbres, pp.
17-18 et 67-68, etc.
-Anthropomorphisme et épopée animalière: Maupertuis,
châteauet/ou tanière ;campagne et forêt «arbre fendu à miel »,
p.
26 ; carrière où se tient la Cour, Renart assiégé sur un arbre,
p.
68. Seuls acteurs humains, les paysans (Lanfroi) et artisans
(teinturier) ; en leur absence, les héros chevauchentdes
coursiers, en leur présence, les héros fuient à quatre pattes
(épisode d'Isengrin chez le paysan à la vielle, p.79).
3.
L'étude des personnages
- Noble, Isengrin, Brun (un roitout-puissant mais versatile,
coléreux, très juste mais vénal; des nobles brutaux mais
stupides,ou goinfres, victimes mais ridicules).
- Renart : héros populaire,anti-héros, «décepteur»? Fonc
tionnement du
personnage : sympathique, antipathique?
Porte-parole ou simple acteur de
farces ?
1.
Introduction, p.
6..
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